La feuille de route de la Région Réunion pour 2018 est dévoilée ce jeudi. Mais avant d’évoquer le budget, les élus ont été appelés à s’exprimer sur une motion en urgence. Karine Nabenesa a demandé a ce qu’on parle du problème du harcèlement des femmes, du sexisme. Cette motion d’urgence en faveur du respect de la Femme a été au coeur des débats durant 3 heures mais elle sera soumise au vote ultérieurement. Lors des débats, Nassimah Dindar a directement interpellé Didier Robert.
Dès 9 heures ce jeudi 2 novembre, les conseillers régionaux se sont rassemblés au sein de l’hémicycle de l’Hôtel de Région, dans le cadre de la présentation des orientations budgétaires.
Premier point, la création de deux nouveaux groupes politiques s à La Région :
- La République en Marche : avec Jean-Gaël Anda, Léopoldine Settama, Monique Benard
- La Réunion en Marche avec Michel Dennemont et Karine Nabenesa
a cédé sa place de conseiller régional à Luc-Guy Fontaine. David Lorion
Avant d’évoquer le budget, les élus ont été appelés à s’exprimer sur une motion en urgence portant notamment sur le sexisme.
Karine Nabenesa a demandé à ce qu’on parle du problème du harcèlement des femmes et ce, en citant des exemples la concernant directement. Sans les citer, les éditos du JIR ont été clairement pointés du doigt par la conseillère régionale.
"Les éditos de ce journal rabaissent la femme réunionnaise, à la dénigrer, en utilisant comme arme leur physique. Tout comme d’autres j’en ai fait les frais : des magistrates, des cheffes d’entreprise, des femmes journalistes... Ne pas le dénoncer c’est le cautionner. Et ne rien faire c’est le banaliser."
Le débat a permis aux conseillers régionaux de prendre la parole à ce sujet. A 11 heures, les orientations budgétaires n’avaient toujours pas été évoquées.
Cette motion d’urgence - en faveur du respect de la Femme et donc, contre le sexisme - a entraîné trois heures de débat.
Huguette Bello a aussi souligné le manque de respect que subissent les femmes en pleine campagne électorale.
La membre du LPA Karine Nabenesa trouve une alliée dans son combat au sein de la majorité : Nassimah Dindar. La présidente du Département a également pris la parole trouve anormal que le Journal de l’Ile ait bénéficié de 2 millions d’euros de la part de la Région récemment.
"La Région Réunion a attribué une subvention à un organe de presse qui se trouvait en difficulté. Mais le patron de cet organe de presse est un homme d’affaires. Est-il lui en difficulté ? N’a-t-il pas d’autres sociétés, ici et là, avec les transactions qui se font."
Et sur ce point, le président de la Région a expliqué que cette aide à une entreprise en difficulté était totalement justifiée.
Et pour éviter toute confusion sur le fond, la motion d’urgence sera soumise au vote ultérieurement afin qu’elle porte uniquement sur le sexisme.
Le directeur de la rédaction du Jir, Philippe Le Claire, ancien employé de la Région, réfute les accusations des élus. "Je doute fort que l’édito de Jacques Tillier soit réservé aux femmes. Il m’a semblé remarquer que quelques élus mâle se faisaient régulièrement astiquer si j’ose dire. Le directeur de publication s’appelle Jacques Tillier, pas Didier Robert. Ce dernier dit lui-même qu’il se voit très mal interférer dans la ligne éditoriale d’un titre quel qu’il soit."
Le vote de la motion a finalement été reporté. Il aura lieu prochainement en commission. C’est-à-dire avec un nombre restreint d’élus. Certains d’entre eux souhaitent changer un passage du texte afin que la subvention attribuée au Jir ne soit plus mentionnée.