La 22e Conférence des régions ultrapériphériques s’ouvre en Guyane à partir de jeudi. Elle se déroulera en présence d’Emmanuel Macron, mais aussi de Younous Omarjee. Le député européen Younous Omarjee évoque les enjeux, mais aussi le récent coup de pouce du Parlement européen à la filière rhum.
Pour Younous Omarjee, "c’est la possibilité d’avancer à notre rythme et avec des approches adaptées. Concrètement, pour la canne à sucre, nous nous sommes battus pour qu’il y ait des exclusions dans les accord commerciaux. Aujourd’hui, la Commission européenne dit clairement que les prises en compte des productions sensibles de nos régions doivent être intégrées très en amont, dans les accords commerciaux, pour nous protéger."
"Il y a toujours eu une unité politique des Régions ultra-périphériques. Mais il y a aussi parfois des divergences d’approche, de conception, de vision. Didier Robert est un libéral, qui est sans doute un promoteur du libre-échange. Moi je me situe dans une autre logique économique. Dans le cas de ce qui s’est passé pour le sucre, c’est bien cette Europe libérale qui a permis toutes ces nouvelles fragilités", déplore le député européen.
Younous Omarjee est clair sur ce point : "Je suis très engagé dans la lutte contre l’alcoolisme. Il faut savoir que notre production de rhum fait face à une vaste concurrence souvent déloyale par rapport aux spiritueux.
Il s’agit-là de rhums exportés sur le marché européen, et nous devons avoir le meilleur environnement économique pour que la production de rhum des Outre-mer puisse être maintenue. Ce sont aussi des milliers d’emplois à la clé, et c’est un secteur productif de nos économies. Nous n’en avons pas beaucoup, il ne faut pas détruire nos principaux piliers de production."