La ministre des Outre-mer Annick Girardin est arrivée à La Réunion ce jeudi matin. Pour son accueil, les représentants de la plate-forme des emplois verts ont formé une chaîne humaine, afin de dénoncer la diminution du quota d’emplois aidés dans l’île.
Avant même que la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin n’ait atterri ils l’attendent de pied ferme. Ce sont quelques parents d’élèves et des atsem du Tampon en colère qui comptent bien interpeller la ministre.
"Nous ne pouvons plus fonctionner dans les écoles du Tampon avec cette problématique d’atsem. Ça veut dire que les enfants sont en souffrance, les atsem qu’il y a actuellement sont en souffrance et les professeurs sont en souffrance", déclare Frédéric Fontaine, représentant des parents d’élèves du Tampon.
À peine arrivée, Annick Girardin va à la rencontre de ce premier comité d’accueil. Elle explique : "Ma technique c’est d’être sur le terrain, de discuter avec les gens et de trouver avec eux une solution. Vous savez quand on co-construit ça dure beaucoup plus longtemps."
Les revendications de ce comité d’accueil sont multiples. "Notre objectif c’est que les enfants de maternelle du Tampon puissent enfin avoir classe."
De son côté Annick Girardin raconte : "Je suis une femme de terrain. Ça m’est arriver de défilé, ça m’est arrivé de venir moi aussi me présenter devant des ministres avec des questions en espérant des réponses. On ne les a pas toujours eu mais c’est ça aussi la démocratie."
300 emplois aidés supplémentaires pour 2017
Après avoir pris le temps d’écouter, le convoi de la ministre sort de l’aéroport et fait seulement quelques mètres avant de rencontrer une chaîne humaine de plus de 500 personnes. Ces dernières sont venues défendre les emplois verts.
"C’est la première fois qu’on a un ministre qui descend et vient nous dire bonjour, c’est un honneur", lance un des manifestants.
Malgré une rencontre prévue en fin de matinée avec eux, la ministre des Outre-Mer fait une halte. Un geste très apprécié des personnes présentes.
Selon les manifestants cette halte pour les saluer est un signal positif.
L’une d’eux explique : "On a été surpris qu’elle se soit arrêtée. C’est un bon signe, un signe de dialogue, d’ouverture."
Brigitte Naze, présidente de la plate-forme des emplois verts, déclare : "Je pense que le message est passé. Elle voit qu’il y a vraiment un réel soucis. Et puis voir la désespérance sur le visage de tout ces emplois verts. Oui je pense qu’elle est consciente."
C’est une première matinée placée sous le signe des échanges et de l’écoute qui s’est déroulée pour la ministre des Outre-Mer qui restera à La Réunion jusqu’à lundi prochain.