Catherine Gaud tire la sonnette d’alarme sur la situation au CHU de La Réunion.
Catherine Gaud, porte-parole de la Fédération autonome de la fonction publique hospitalière de La Réunion, réagit à la visite de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
"L’Etat fait un effort significatif. Mais le déficit ne fait que se creuser. Il y a deux causes : l’une est structurelle, le CHU est jeune, il y a besoin de l’accompagner et de faire monter en puissance l’universitaire et la recherche. Et il y a eu des erreurs majeures sur des bâtiments, notamment le bâtiment Soins Critiques qui a été construit sur des plans de 2005 non-revisités et qui ont été surdimensionnés avec un étage en trop et des réattributions des services alors qu’ils étaient déjà fabriqués alors que l’architecture de l’un n’est pas forcément utile à l’autre."
"Il faut regarder la masse salariale. Nous pensons que les services soignants sont extrêmement tendus. Il y a beaucoup de personnes qui ont été recrutés grâce à des amitiés politiques et sur des emplois pas extrêmement utiles."
"Cela fait des années que nous disons que cela ne va plus au CHU et que cela met en jeu la la santé des patients."
"Nous sommes en colère sur la non-mise à niveau du CHU et sa gestion."
"Dans plusieurs services, la qualité des soins n’existe plus. Nous subissons des conditions de travail très difficiles."
"Au bloc opératoire, on arrête les interventions programmées pour ne faire que les urgences. Depuis 2010, il n’y a pas eu la création d’un seul poste."