A l’issue du 1er tour des élections législatives, l’abstention est le grand vainqueur, tant au niveau national qu’à La Réunion. Un taux qui atteint même un niveau historique, par rapport aux élections législatives de 2012. Le taux de participation définitif pour le 1er tour est de 34,69 % à La Réunion.
Pour le 1er tour des élections législatives du dimanche 11 juin, l’abstention est en très forte augmentation en comparaison avec les précédents scrutins, selon les estimations.
En Métropole, ce taux d’abstention était de 35,58 % en 2002, 39,56 % en 2007, et 42,78 % en 2012.
A La Réunion, la tendance est la même, avec 41,24 % en 2007 (54,58 % au 1er tour), et 48,56 % en 2012 (53,09 % au 1er tour). Le taux d’abstention explose donc pour les élections législatives 2017 puisqu’il s’élève à hauteur de 65,41%.
Le taux de participation définitif pour le 1er tour est de 34,69 % à La Réunion.
Désintérêt, expression d’une lassitude ou une forme de contestation, l’abstention s’inscrit plus que jamais comme une tendance de fond, et un phénomène durable qui s’inscrit dans le temps. Et ce, peu importe les enjeux électoraux.
Pour les électeurs réunionnais, plusieurs raisons expliquent le manque de participation. Certains estiment que la République en Marche allait confirmer après la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, et obtenir une forte majorité à l’Assemblée nationale.
D’autres ne se sont pas déplacés car aucun des 89 candidats qui se sont présentés dans les 7 circonscriptions de La Réunion n’avaient réussi à les inciter à se rendre aux urnes pour le 1er tour des élections législatives de ce dimanche 11 juin.
Cette semaine sera donc décisive, du côté des candidats encore en lice pour devenir député au terme du second tour. Eux et leurs militants auront fort à faire pour tenter de convaincre les électeurs de retrouver cette fois l’envie d’aller voter pour choisir les 7 députés qui défendront les intérêts de La Réunion à l’Assemblée nationale.
Et, du côté des électeurs, cette abstention record pourrait servir d’électrochoc. Autre tendance récurrente, devant le (trop ?) grand nombre de candidats, certains sont tentés d’attendre le tri effectué au terme du second tour pour se décider à faire leur choix parmi les candidats restants.
Enfin, cette forte abstention pourrait également conforter les électeurs dans leur sentiment de bouder de nouveau les urnes pour ce second tour des élections législative, prévu le dimanche 18 juin, et de mettre de côté le fait que voter reste un droit et un devoir de citoyen.