Marine Le Pen, candidate du Front National à l’élection présidentielle, s’exprime dans un entretien sur Antenne Réunion, aux habitants de La Réunion.
La candidate du Front National, au second tour de l’élection présidentielle, Marine Le Pen, s’exprime lors d’une interview exclusive sur Antenne Réunion.
Marine Le Pen s’adresse aux citoyens de La Réunion sur différents sujets.
"Je ne crois pas que ce soit une élection où les partis interviennent. En réalité, c’est un lien de confiance qui s’est établi entre l’outre-mer et moi. Pas le Front National, moi Marine Le Pen, la femme que je suis, l’affection que je porte à l’Outre-Mer, l’intérêt que je lui porte depuis longtemps. Car la première campagne électorale que j’ai été menée à faire dans ma vie, j’avais 18 ans et s’est déroulée à la Martinique."
"Je pense que mes compatriotes d’Outre-Mer ont senti en moi, non seulement une volonté politique de les arracher à cet abandon qu’ils ressentent cruellement depuis en réalité 10 ans et le départ de Jacques Chirac. Et la volonté de faire d’eux, les architectes d’une nouvelle grandeur de notre pays autour de cette politique de la mer que je veux développer, que je considère comme aussi importante que la politique de conquête de l’espace qui a eu lieu il y a quelques décennies. Et puis, cette relation de coeur entre une personnalité et l’Outre-Mer, l’affection, le caractère insupportable pour moi de ce sentiment d’abandon qu’expriment nos compatriotes d’Outre-Mer qui sont livrés à la délinquance, à l’immigration sans qu’aucun dirigeant politique français depuis 10 ans n’ait apporté la moindre solution. Cela passe par une forme d’autorité, de fermeté à l’égard des maux qui les touchent."
"Je suis éminemment respectueuse de nos institutions. Je sais qu’Emmanuel Macron, sous prétexte de modernité, veut jeter tout par dessus bord : notre protection sociale, notre droit du travail et notre fonctionnement institutionnel. Je suis attaché aux institutions de la 5e République telles que le Général de Gaulle les a conçu. Il considérait que l’élection présidentielle, c’est la rencontre d’un homme et d’une femme avec le peuple. Il a voulu arracher cette élection de l’influence des partis, de cette vision clanique où l’on passe des accords ou l’on cherche à protéger des mandats."
"Ce n’est pas le Front National qui va être élu, c’est Marine Le Pen, avec ce qu’elle est, son caractère, son parcours, sa sensibilité, avec le patriotisme qui irrigue chacune de mes pensées et chacun de mes actes."
"Je pense que les Français ne sont pas assez protégés et je considère qu’avec Emmanuel Macron, ça va s’aggraver. Parce qu’il veut la loi du plus fort."
"Il a été aux côtés de François Hollande pendant cinq ans, l’Outre-Mer, ça l’a intéressé pendant 5 ans ?"
"La création d’un grand ministère de l’Outre-Mer, un ministère de plein exercice qui ne sera pas obligé de supplier pour obtenir un budget et être dépendant d’un autre ministère."
"J’ai envie de parler aux coeurs de notre compatriotes d’Outre-Mer et de La Réunion : voulez-vous quelqu’un qui est la continuation de François Hollande qui ne s’est pas intéressé jamais à l’Outre-Mer, qui va mettre en place la guerre de tous contre tous, des salariés les uns contre les autres, avec la concurrence déloyale, des entreprises les unes contre les autres, et qui défend des intérêts privés qui ne sont pas les vôtres. Dans la loi du plus fort, certains sont heureux de cette compétition, ceux qui sont les plus forts. Posez-vous la question : est-ce que vous croyez vraiment que vous êtes du côté des plus forts dans l’esprit d’Emmanuel Macron ?"