Au cours d’une conférence de presse ce lundi, le député-maire de Saint-Leu indique avoir des éléments permettant d’affirmer qu’il ne serait pas nécessaire d’ouvrir la carrière de Bois Blanc pour les besoins en roches massives de la Nouvelle route du Littoral. Thierry Robert indique qu’il en informera cette semaine le Parquet national financier (PNF).
"Jusqu’à présent, je n’avais pas ce courrier que j’ai entre les mains. C’est un courrier qu’a transmis la société Guintoli au préfet de La Réunion, lui disant exactement : la qualité et la quantité de roches dont ils disposent sur a carrière de Menciol, et la carrière de Dioré.
Et l’on voit très bien que les deux carrières réunies, dont cette dernière qui est déjà autorisée, permettrait de fournir totalement les besoins de la Nouvelle route du Littoral. Et si on rajoute à cela la carrière des Lataniers, et les andains, à ce moment-là, il n’y a plus aucune raison de réaliser la carrière de Bois Blanc", explique Thierry Robert.
Dans la conférence de presse organisée ce lundi 20 mars, le député-maire de Saint-Leu pointe du doigt le Conseil régional. "Pourquoi la Région s’obstine autant à aider Colas et la SCPR à réaliser la carrière de Bois Blanc, qui est aujourd’hui inutile pour fournir la Nouvelle route du Littoral".
Et de poursuivre : "Sachant que l’exploitation de la carrière de Bois Blanc ne pourra se faire que dans quatre ans. C’est-à-dire en 2021, alors que le chantier doit être livré en 2020, selon les termes du président de Région".
Thierry Robert de mettre en avant comme hypothèses : "Soit c’est une volonté de me nuire personnellement, donc c’est un conflit politique que souhaite livrer la Région à l’égard des Saint-Leusiens". Ou "il y a un accord entre la SCPR et la Région Réunion pour pouvoir ouvrir cette carrière. Car cela permettrait d’empêcher la société Guintoli et NGE de s’implanter à La Réunion, parce ça serait un concurrent de plus ".
Face à ces éléments exposés, le député-maire de Saint-Leu indique sa volonté d’alerter le Parquet national financier (PNF).
"Nous avons déjà écrit au Parquet national financier. Et cette semaine encore, il y a le complément du dossier qui sera transmis au PNF. Parce que, pour nous, il n’y a pas l’ombre d’un doute, dans une collusion entre la Région et la SCPR".