En meeting face à plusieurs milliers de personnes dimanche 12 février à Saint-Pierre, François Fillon a formulé plusieurs promesses pour l’Outre-mer. Le candidat des Républicains a mis de côté son discours de rigueur face aux Réunionnais.
Entouré des élus de la droite péi, François Fillon est monté sur scène hier après-midi, dans le domaine Mon Caprice à Saint-Pierre. Face à plusieurs milliers de militants, le candidat des Républicains à l’élection présidentielle a présenté son programme "spécial Outre-mer".
Prolongement des exonérations fiscales et sociales (pendant 10 ans), continuité territoriale de l’Etat restaurée, deux milliards pour créer de l’emploi, 38 millions d’euros par an pour la canne à sucre... Sans oublier la promesse de ne pas supprimer de postes de fonctionnaires en Outre-mer... Le candidat de la droite à la présidentielle a enchaîné les promesses.
En effet, François Fillon a également annoncé à la Réunion que l’île - tout comme la Guadeloupe ou la Martinique - ne serait concernée par les suppressions d’emplois dans la fonction publique.
"Tant que la situation de l’emploi ne sera pas meilleure, tant que le niveau du chômage sera aussi critique, les outre-mer ne seront pas concernés par le plan de réduction des effectifs de la fonction publique que je mettrai en œuvre en métropole" a promis François Fillon en plein meeting.
Le candidat LR propose que l’Etat consacre "deux milliards d’euros par an pour favoriser l’emploi Outre-mer".
Autre annonce qui n’est pas passée inaperçue :François Fillon s’est engagé au retour de l’État dans le financement de la continuité territoriale. "La première mesure que je prendrai pour les Outre-mer, c’est le retour de l’Etat dans le financement de la continuité territoriale. Je plaiderai aussi pour que l’Europe accompagne cette politique".
Le candidat LR veut également maintenir "l’ensemble des exonérations fiscales et sociales à leur niveau actuel, pendant une période de 10 ans".
Le candidat de la droite assure que la filière de la canne à sucre sera aidée "pour compenser la disparition des quotas européens de production de sucre au 1er octobre prochain".
Pour plus de précision : François Fillon assure qu’il maintiendra les 38 millions d’euros accordés par an pour compenser la fin des quotas sucriers. Et le candidat de la droite veut renforcer cette aide à hauteur de 80 millions par an pour accompagner au mieux le développement de la filière.
Autre sujet abordé face à la foule : l’immigration clandestine. Selon François Fillon : à Mayotte, "l’immigration clandestine est une menace pour la cohésion sociale" et il affirme est "temps de serrer les vis".
"Je veux qu’à Mayotte et en Guyane, l’acquisition de la nationalité française soit subordonnée à la régularité du séjour des parents. Un enfant né à Mayotte ou en Guyane de parents en situation irrégulière ne pourra plus devenir automatiquement Français à sa majorité" a déclaré François Fillon hier.