Le candidat à la présidentielle est arrivé ce samedi à La Réunion. François Fillon intervient en direct dans le 19h d’Antenne Réunion.
Le candidat des Républicains est ce soir à Saint-Paul pour un dîner avec des élus de droite et du centre.
François Fillon a accordé ce samedi soir sa première interview à Antenne Reunion.
La presse nationale présente son déplacement à La Réunion comme un bon bol d’air, après la tempête qu’il vient de traverser. Mais ce n’est pas comme ça que le candidat à la présidentielle voit les choses.
"C’est un déplacement qui était prévu depuis le début de l’organisation de ma campagne présidentielle. Il s’agit d’un déplacement très important parce que La Réunion c’est, pour moi, une étape essentielle pour cette bataille pour l’élection présidentielle. Parce que c’est une île qui a la plus grosse population de l’Outre-mer. C’est une île qui représente le symbole de la France dans l’océan Indien."
"Pour moi, la culture française c’est trois choses : d’abord une langue, c’est le ciment de l’unité nationale. La deuxième condition, c’est la laïcité, qui permet à toutes les religions de coexister sans qu’aucune d’entre elles ne s’imposent aux autres. La troisième caractéristique de la culture française, c’est son ouverture sur le monde.
Je ne défendrais jamais un État multiculturel (...). La Réunion est un exemple de mixité culturelle. Mais il ne faut pas compter sur moi pour défendre un système multiculturel comme celui du Canada par exemple, avec deux langues officielles... Un système institutionnel qui sépare les cultures. le modèle français. Ce n’est pas ce qu’on voulu les fondateurs de notre République et de notre Nation".
"Je veux que le prochain ministre en charge de l’Outre-mer soit directement rattaché au Premier ministre (…). Didier Robert a toutes les qualités pour ce poste mais il ne faut pas en tirer de conclusion hâtives, car je ne veux rien dévoiler aujourd’hui"
Alors que La Réunion compte 75 000 fonctionnaires, soit un emploi sur trois, François Fillon se veut rassurant.
"Je ne veux pas supprimer 500 000 emplois de fonctionnaires. Mais quand on a 100 % de sa richesse nationale en dettes, on est un pays en faillite (…), donc oui il faut baisser la dépense publique (…) Je propose de ne pas remplacer le départ à la retraite pour environ 8 %, mais ces mesures ne concerneront pas La Réunion (…). Je veux moderniser la fonction publique. L’administration doit être au service des Français."
"Chaque parlementaire, qu’il soit de gauche ou de droite, dispose d’un crédit pour payer ses collaborateurs. J’ai le même crédit que tous les autres parlementaires. C’est aux parlementaires de l’utiliser en fonction de ses choix. Je l’ai fait pendant des années. Je m’en suis expliqué devant les Français, j’ai strictement respecté la loi".
Un récent sondage indique que 7 Français sur 10 n’ont pas été convaincus par ses explications.
"Avant la primaire de la droite et du centre, ces mêmes sondages me donnaient entre 5 et 6 % et je l’ai gagné. Alors, franchement, les sondages ne sont pas ma référence. Ma référence c’est le combat que je mène pour que les idées et les valeurs de la droite soient représentées à la présidentielle (...). Ce sont les Français qui me jugeront. Ils me jugeront à l’élection présidentielle. Ni dans les sondages, ni à travers les médias."
Retrouvez l’intégralité de l’interview de François Fillon, candidat LR à la présidentielle, dans la vidéo ci-jointe.