Alors que le candidat à la présidentielle François Fillon arrive demain à La Réunion, les acteurs économiques espèrent des mesures concrètes pour l’Outre-mer. Les syndicats disent que les ouvriers et les travailleurs sont les oubliés de la campagne.
L’Outre-mer inexistante dans le programme des candidats à l’élection présidentielle : c’est le regret du syndicat des petites et moyennes entreprises. Pour la Confédération des PME (CPME, ex CGPME), il est important de proposer des initiatives concrètes aux candidats, comme le souligne Dominique Vienne, président de la CPME.
"Lorsqu’à La Réunion on achète des produits, s’agit-il de produits réunionnais ? C’est déjà ma première préoccupation. Ma deuxième préoccupation c’est est-ce que l’on aménage le territoire, de manière favorable, de manière à ce que les entreprises réunionnaises puissent se développer. Pour le troisième niveau de raisonnement, est-ce que la Nation utilise les ressources de ses Outre-mer, et de La Réunion en particulier. Il faut inverser le questionnement, en se demandant ce que nous pouvons apporter aux projets des candidats de la République, et non pas est-ce qu’ils ont prévu quelque chose pour nous".
Lundi 13 février, François Fillon doit déjeuner avec des chefs d’entreprises réunionnais, qui en profiteront pour proposer des idées.
Quant à la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR), elle aimerait que les candidats s’intéresse davantage aux ouvriers et aux travailleurs.
"Que ce soit monsieur Fillon ou quelqu’un d’autre qui arrive à La Réunion, je pense que nous n’avons rien à attendre des politiques de droite notamment, ou de celles qui sont de droite mais qui se disent de gauche. S’il y a un débat, la question de la réduction du temps de travail, de l’emploi et du salaire, cela est fondamental. Nous sommes surtout partisans d’une abrogation de cette loi Travail", revendique Ivan Hoareau.
François Fillon est le deuxième candidat à venir sur l’île après Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon ou encore Nicolas Dupont-Aignan sont également attendus à La Réunion. Les acteurs économiques et sociaux auront de multiples occasions de porter haut et fort leurs revendications.