Alain Juppé et François Fillon s’affronteront dimanche 27 novembre lors du second tour de la primaire à droite. Cap sur le second tour de la Primaire de la droite et du centre avec l’affrontement entre ces deux anciens Premiers ministres qui présentent deux programmes différents même s’ils s’accordent sur plusieurs propositions.
Dimanche 20 novembre, les sept candidats déclarés au premier tour de la primaire de la Droite et du Centre se sont affrontés dans les urnes. François Fillon et Alain Juppé sortent vainqueurs de ce premier tour.
La grande surprise est venue de François Fillon qui arrive largement en tête avec 44,1% des voix . De son côté, Alain Juppé réunit 28,6% des suffrages.
Eliminé dès le premier tour, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, crédité de 20,6% des voix, a annoncé qu’il comptait voter pour François Fillon au second tour de la primaire de la Droite et du Centre.
Les deux candidats en lice pour le second tour de la primaire de la Droite et du Centre vont tout mettre en oeuvre pour convaincre les électeurs.
Les deux anciens premiers ministres partagent les mêmes grandes orientations économiques mais ils divergent sur de nombreux points, de la politique internationale à la lutte contre le terrorisme... Sans oublier, la pratique du pouvoir.
En économie, François Fillon promet "la cure d’austérité la plus sévère, avec 500 000 suppressions de postes de fonctionnaires".
De son côté, Alain Juppé évoque lui entre 200 et 300 000 postes en moins.
François Fillon veut aussi repasser à "la semaine de 39 heures dans la fonction publique". Alain Juppé se contente d’annoncer une "augmentation du temps de travail". Ils se rejoignent tout de même sur un point : ils assurent vouloir réformer le statut de la fonction publique.
François Fillon et Alain Juppé s’accordent sur la retraite à 65 ans et la suppression de l’ISF.
Les deux candidats sont pour la fin des 35 heures. François Fillon souhaite en particulier "l’instauration des 39 heures hebdomadaires et la réintroduction d’un jour de carence dans la fonction publique".
François Fillon promet "100 milliards d’euros de réduction de la dépense publique, quand Alain Juppé se montre plus vague sur le sujet (il évoque une baisse comprise entre 85 milliards et 100 milliards d’euros)" souligne Le Monde.
Dans le détail : "les chiffrages des deux candidats divergent parfois sur cette épineuse question, mais ils entendent globalement jouer sur les mêmes leviers".
Alain Juppé et François Fillonsont d’accord pour : "augmenter la TVA (la taxe sur la valeur ajoutée), mais pas dans les mêmes proportions". Pour plus de précision : "Alain Juppé souhaite l’établir à 21 %, François Fillon à 22 %".
Alain Juppéveut également "alléger l’impôt sur le revenu de 2 milliards d’euros".
De son côté : "François Fillon veut réduire l’impôt sur le revenu des particuliers investissant dans des PME, à hauteur de 30 % de leur investissement, et créer une « flat tax » – une taxe à taux unique – sur les revenus du capital".
François Fillon s’est prononcé pour l’expulsion des « individus dans la mouvance terroriste ».
Alain Juppé prône "l’assignation à résidence des fichés S jugés dangereux. Le premier souhaite empêcher les djihadistes partis combattre en Syrie de revenir en France, quand le second privilégie leur arrestation" précise Le Monde.
Alain Juppé et François Fillon s’affronteront jeudi 24 novembre lors d’un débat télévisé, à suivre en direct sur Antenne Réunion.