La victoire de Donald Trump, candidat républicain aux États-Unis, était jugée invraisemblable par les sondeurs et les médias. Localement, nos politiques réagissent à quelques mois de la présidentielle et des deux primaires de gauche comme de droite.
Les sondages peuvent-ils prédire les résultats d’une élection ? La question se pose au lendemain de la victoire surprise de Donald Trump à la présidentielle américaine.
Réunis ce jeudi matin en assemblée plénière à l’Hôtel de Région, les élus ont chacun leur avis sur la question.
"Je suis bien placée pour parler des sondages, et qui ne reflètent pas souvent la réalité. Les personnes ne disent pas tout le temps ce qu’elles pensent vraiment", confie Huguette Bello, députée et conseillère régionale de l’opposition.
Pour certains, les électeurs ne devraient pas choisir en fonction du résultat des sondages.
Selon Jean-Paul Virapoullé, maire de Saint-André, "c’est comme les courses de chevaux, zot i veille qui sa i sa arrive premier pour mise dessus. Parfois le cheval n’arrive pas aussi... Eh bien la politique c’est pareil !"
Le sondage est un outil de communication politique, il donne des tendances. Mais, selon les élus, la vérité est celle des urnes, comme le martèle Stéphane Fouassin, président de l’IRT et conseiller régional.
"Le sondage est une composante d’une élection, quelle qu’elle soit. Il faut se battre, aller sur le terrain. C’est ce qu’à fait le nouveau président des États-Unis. C’est ce que doit faire tous les élus dans toutes les élections qui peuvent se produire. Aussi bien à La Réunion que dans l’Hexagone".
Lorsque les instituts de sondage publient leurs résultats, les marges d’erreur peuvent aller jusqu’à plus ou moins cinq points par rapport à la réalité, comme l’explique Thierry de la Grange, directeur de l’institut de sondage Abaksys.
"Il y a une beaucoup plus grande volatilité des opinions, du fait que les gens sont beaucoup plus connectés les uns aux autres. Et,avec ce que l’on appelle des phénomènes viraux sur Internet, une opinion va se mettre à flamber à travers un buzz médiatique".