Qu’est ce qui a fait pencher la balance en faveur de Donald Trump ? Premières explications après cette victoire du Républicain à la Maison Blanche avec Francois Cafarelli, professeur en droit public.
"Face à Donald Trump, Hillary Clinton n’avais pas forcément tous les atouts pour s’imposer. On peut penser qu’elle avait une image peut-être un peu fermée, ou austère. C’est possible également qu’elle ait été rattrapée à quelques affaires, notamment aux e-mails qu’elle avait pu envoyer depuis son messagerie personnelle lorsqu’elle était secrétaire d’État. Ou encore c’est possible qu’il y ait un mouvement de défiance vis-à-vis des élites politiques, de façon générale, un mouvement d’inquiétude face à la mondialisation. Et donc on peut parler d’un contexte plus large, avec le retour des populistes, que nous connaissons également en France. Cela a pu pousser une majorité d’Américains à mettre Donald Trump en tête de cette élection présidentielle aux États-Unis", avance François Cafarelli.
Le professeur en droit public à l’Université de La Réunion d’expliquer le mode de scrutin qui diffère de celui en France.
"Aujourd’hui, ne sera pas élu le président des États-Unis. Ce mercredi, seuls seront élus des grands électeurs qui auront la charge, dans quelques semaines, de désigner qui deviendra le 45e président des États-Unis. On peut penser que Donald Trump disposerait de la majorité des grands électeurs. Mais, face aux critiques dont il a fait part, au sein même des Républicains, il est possible qu’il y aura quelques déperditions. Quelques grands électeurs pourraient ne pas voter pour lui. La question de reste à savoir si cela pourrait changer le cours de l’élection. Impossible à dire à l’heure actuelle".
François Cafarelli de souligner quelques actions que Donald Trump a souvent répété vouloir mettre en œuvre lorsqu’il était candidat républicain.
"Donald Trump a souvent dit qu’il allait restaurer l’image des États-Unis. Il voulait rendre au peuple américain la fierté de faire partie de cette Nation. Et, malheureusement, cette volonté passe bien souvent par une affirmation par la force. Que ce soit dans le cadre d’actions militaires ou qu’il s’agisse de politique commerciale agressive. Il est possible de se laisser à penser que les États-Unis pourraient ne plus être ce partenaire aussi attentif qu’il avait pu l’être, comme au cours des deux mandats de Barack Obama, le précédent président des États-Unis".