La ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin, a accordé une entretien à Antenne Réunion et évoque les sujets abordés lors de sa visite à La Réunion.
George Pau-Langevin, ministre des Outre-Mer, est actuellement en visite à La Réunion. La représentante du gouvernement a livré un entretien sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Le logement à La Réunion
"Nous avons mis un maximum de moyens pour aider à faire du logement à La Réunion. Vous avez des moyens budgétaires qui ont été maintenus, nous avons fait les démarches pour qu’au niveau européen ça fonctionne. On s’est beaucoup battus et Thierry Repentin l’a dit, nous nous sommes battus pour que l’instruction pour l’agrément donné par Bercy qui permet de donner de la défiscalisation. On a levé un gros obstacle qui était le temps pour avoir l’accord de Bercy. Toutes les opérations prêtes à démarrer n’ont plus à attendre 6 à 9 mois"
"Nous avions l’objectif de pouvoir faire environ 4 000 logements par an à La Réunion, nous avons les financements. Mais faire du logement, ça suppose d’abord d’avoir du foncier et de faire de l’aménagement. Aujourd’hui, ce qui nous bloque un peu, c’est que nos partenaires, notamment la Région, ne mettent plus d’argent sur l’aménagement du foncier. C’est l’État qui doit à nouveau donner de l’argent. Si nous avions plus d’aide et de participation, nous pourrions faire plus de logements. Il faut que chaque partenaire doit faire les efforts nécessaires."
"Je me réjouis de voir des immeubles de qualité avec un aménagement autour permettant aux gens de se réunir avec les enfants. Si aujourd’hui, tout le monde met les moyens nécessaires, nous pourrons multiplier ."
La situation à Mayotte
"Je suis venue à La Réunion, il y a un an. Je considère qu’il y a suffisamment de choses à voir à La Réunion pour que cela mérite une visite de deux jours. Nous avons une petite obligation le mercredi et je ne peux pas me permettre de rester une semaine dehors."
"Je suis allée à Mayotte en novembre, j’ai entendu les demandes des syndicats de Mayotte. J’ai bien compris les difficultés des Mahorais.
Dès le mois d’avril, lorsque les choses commençaient à devenir plus compliquées à Mayotte, nous avons fait venir les gens à Paris. Nous avons reçu les organisations syndicales, les élus et nous avons fait les démarches avec les ministères. Aujourd’hui, on sait ce qu’il faut faire à Mayotte : nous avons besoin des arbitrages pour lancer les opérations. Nous avons bâti un plan sécurité pour Mayotte avec Bernard Cazeneuve. Je pense que nous avons beaucoup avancé. Je pense que j’y retournerai en septembre ou en octobre."
Préférence régionale
"Je veux rendre hommage à la mémoire de Sudel Fuma qui était une personne de grande qualité. Ses travaux nous ont permis de beaucoup progresser."
"Le souhait de voir des Réunionnais à des postes à responsabilités, c’est quelque chose que nous pouvons comprendre. Nous avons fait l’effort de nommer à compétence égale des Réunionnais comme le Recteur de La Réunion, le directeur de la DDSP et le directeur du CHU. Ce sont des gens de qualité et à ce moment-là je pense que c’est une bonne chose."
"Je ne veux pas qu’on laisse penser que pour être nommé à La Réunion, il faille impérativement être Réunionnais, ce serait une manière de se replier sur soi-même. Je me félicite de voir qu’ailleurs, en métropole, il y ait des Réunionnais à des postes à responsabilité. S’il y a une personne de compétent et qui est Réunionnais, il faut le nommer. Mais il ne faudrait pas non plus qu’on donne l’impression qu’il y ait une fermeture totale de l’île aux gens qui ne seraient pas de La Réunion parce que le brassage est un enrichissement des uns et des autres."
Euro 2016
"Si la France gagne, je pense qu’il y aura la liesse populaire partout et nous en ferons partie. Et nous pourrons souligner que les ultra-marins ont contribué à faire gagner la France."