Que reste-t-il du mouvement Le Progrès, fondé il y a trois ans ? Après Jean-Jacques Vlody, Jean-Claude Fruteau annonce son départ. Le député-maire de Saint-Benoît s’éloigne de Patrick Lebreton.
Jean-Claude Fruteau l’avait annoncé dimanche soir sur Antenne Réunion : il quitte la vice-présidence du mouvement Le Progrès. Trois ans après sa création, celui-ci semble à bout de souffle. Des débuts qui semblaient pourtant prometteurs pour ceux qui y ont cru depuis le départ.
C’est le 3 mars 2013 que l’annonce tombe : en quête d’indépendance vis-à-vis du parti socialiste, aux mains de Gilbert Annette, quatre ténors signent une alliance : Jean-Claude Fruteau, Jean-Jacques Vlody, Michel Vergoz et Patrick Lebreton. Ce dernier déclarait à l’époque : "Nous additionnons, nous multiplions... Les divisions étaient pour hier. Quand je dis que je veux faire les primaires, ce ne sont pas des divisions, mais tout le contraire".
Se voulant à la fois proche et indépendant du parti socialiste, Le Progrès marque sa différence en faisant voter près de 15 000 lors de primaires citoyennes organisées à quelques mois des municipales de 2014. Lors des élections, Jean-Claude Fruteau et Patrick Lebreton sont réélus, Jean-Jacques Vlody est battu mais pert la tête haute. Michel Vergoz reprendra la commune de Sainte-Rose quelques mois plus tard.
Avec un peu plus de 7 % au soir du premier tour des Régionales, Le pari de Patrick Lebreton est perdu. Le Progrès rejoint l’alliance de gauche, qui sera battu au second tour. Six mois après cette défaite lourde de sens, Le Progrès apparaît comme un mouvement en ruine. Lâché par deux de ses quatre membres fondateurs. Contacté, Patrick Lebreton n’a pas souhaité commenter l’annonce du départ de Jean-Claude Fruteau.