Ce mardi, le président de la Région Réunion Didier Robert Sénateur doit rencontrer le Président de la République et le Premier ministre. L’objectif de cette rencontre : "défendre les moyens au service de la baisse des charges, l’apprentissage, la mobilité et la continuité territoriale". Tous les présidents de Région ont été reçus aujourd’hui dans le cadre d’une réunion sur l’emploi et donc, pour la mise en oeuvre du Plan.
Dans le cadre d’une réunion sur l’emploi réunissant tous les présidents de Région, Didier Robert rencontrera aujourd’hui à Paris le Premier Ministre, Manuel Valls, et le Président de la République, François Hollande. À cette occasion, le Président Didier Robert évoquera plusieurs sujets d’importance pour La Réunion.
Par voie de communiqué, la Région Réunion assure que Didier Robert abordera en premier lieu "la question de l’expérimentation ou celle plus précisément des moyens pour permettre une baisse importante des charges sociales pour les petites et les très petites entreprises (TPE) réunionnaises et ainsi répondre à l’urgence d’un développement économique qui puisse s’adosser à un nouveau modèle, vecteur de dignité et de fierté. Un changement de modèle qui permette de passer de l’emploi aidé à un emploi plus stable en lien avec la réalité économique".
"C’est tout l’objet de la révolution fiscale et sociale que Didier Robert défend avec les élus de la majorité car c’est la seule solution pour permettre de créer de l’emploi durable et de l’activité à La Réunion" assure la Région.
Le deuxième sujet abordé sera celui l’apprentissage
La Région Réunion a fait de l’apprentissage "une priorité et accompagne depuis 2010 près de 5000 apprentis chaque année".
"Les régions dans leur ensemble ont fait des efforts depuis 2012 pour renforcer et venir compenser les désengagements successifs de l’Etat dans ce domaine. Le Président de Région considère que cette voix est une voix d’excellence et une clé de réussite, et que pour cette raison l’accompagnement du Gouvernement ne peut se limiter à des engagements sur le papier et à des effets d’annonce. À ce jour pourtant, et malgré les déclarations récentes du Président de la République sur la nécessité d’améliorer l’apprentissage, aucune garantie concrète d’un meilleur accompagnement n’a été donnée".
Didier Robert considère qu’une véritable réforme du système, intégrant des mesures spécifiques pour La Réunion, est aujourd’hui nécessaires.
Ces mesures devront permettre de "lever les freins législatifs et réglementaires, tandis que d’autres obstacles d’ordre fiscal ou financier devront trouver des modalités de résolution dans le cadre de la nouvelle loi de finances".
"Les moyens dédiés aux Régions, chargées du financement des CFA, devront être renforcés afin d’accompagner l’ambition affichée.
Autre sujet abordé par le Président de la Région - la mobilité des jeunes des filières sanitaires et sociales. En effet, de grosses inquiétudes pèsent sur ce dossier suivi par les services de l’État via LADOM. A ce jour, les services de la Région reçoivent des jeunes qui restent sans réponse de la part de LADOM quant aux aides auxquelles ils peuvent prétendre dans le cadre du Passeport Mobilité formation professionnelle, qui doit normalement financer billet d’avion, prime d’installation et rémunération. La réponse sur le maintien de l’intervention de LADOM revêt un caractère urgent dans la mesure où les jeunes sont dans l’obligation de préciser leur choix d’études supérieures sur le portail Post Bac, au plus tard le 20 mars prochain".
Didier Robert entend donc interpeller ce matin le Premier Ministre et ce midi le Président François Hollande sur le rôle que devra jouer LADOM dans les prochaines semaines car ce dossier concerne des centaines de jeunes réunionnais qui s’engagent dans un parcours de formation / filières sanitaires et sociales et parce qu’il représente aussi un enjeu du développement économique de La Réunion.
La continuité territoriale, un dossier qui devrait être abordé
Didier Robert affirme qu’il rappellera également au Président de la République et au Premier ministre, en ce qui concerne le dossier de la continuité territoriale cette fois, que "la Région a répondu au désengagement brutal de l’État fin 2014 en mettant en place, dès février 2015, un dispositif régional. A ce jour, plus de 100 000 bons de continuité ont été délivrés dans le cadre de ce dispositif pour permettre aux Réunionnais de se rendre en métropole".
Cependant, la Région Réunion estime qu’il reste "impératif que l’Etat assume ses responsabilités sur le dossier de la continuité territoriale, un dossier qui relève de sa compétence première. Pouvoir se déplacer librement sur le territoire national est un droit pour chaque citoyen français et donc pour chaque citoyen réunionnais. Un droit que Didier Robert continuera de s’attacher à défendre auprès du gouvernement et du Chef de l’Etat, pour des moyens qui permettent d’assurer la continuité territoriale dans les deux sens".