Vanessa Miranville, maire de La Possession et présidente du parti La Réunion en action évoque son projet pour les Régionales.
Vanessa Miranville était l’invitée du dimanche sur Antenne Réunion. La maire de La Possession et présidente du parti La Réunion en action s’est d’abord exprimée au sujet de l’opération antiterroriste cette semaine dans l’île.
"Il faut rester vigilant sans tomber dans la peur. Il y a des facteurs qui font qu’on a des raisons de craindre. C’est que notre jeunesse peut partir à la dérive car elle n’a pas d’avenir assuré", déplore-t-elle.
Au sujet de la colère des habitants protestant contre la possibilité de l’exploitation d’une carrière à Bois Blanc pour le chantier de la Nouvelle route du Littoral, Vanessa Miranville déclare : "Je pense qu’il faut suivre ce que le collectif indique. Il faut être vraiment à l’écoute des citoyens mais avoir toujours en ligne de mire, l’intérêt général. L’intérêt des riverains qui vont subir des nuisances, de l’ensemble des Réunionnais qui ont besoin d’une route, de l’économie, de l’environnement pour nos enfants et le tourisme."
La maire de La Possession reste réservée sur son opinion quant à l’exploitation de cette carrière : "Je suis pour une ouverture si on nous prouve que les intérêts sont préservés au mieux et si l’environnement est assez protégé."
Au sujet du changement du nom de son parti de Possession Ecologie Solidaire à La Réunion en action et son intention d’avoir un rôle encore indéterminé pour les Régionales, Vanessa Miranville explique : "Cette ambition vient du fait que des citoyens me contactent par les réseaux sociaux parce que nous sommes dans un mouvement citoyen. Ils viennent d’ailleurs que de La Possession. Nous avons décidé d’élargir le mouvement pour permettre à ces personnes de participer à la construction d’un projet."
Quant à la position de La Réunion en action aux Régionales, elle détaille : "Notre ambition est de monter le projet sans forcément être présents. Le projet est de prendre en compte tous les avis et faire de La Réunion une île citoyenne, durable, innovante et audacieuse. La jeunesse a besoin qu’on reconnaisse sa valeur."
Elle assure que son rôle et celui de son parti pour le prochain scrutin est encore indéfini : "Le mouvement est en phase de naissance. Les militants de ce mouvement décideront de ce que nous ferons. Peut-être que nous serons sur une liste autonome, peut-être que nous serons sur une autre liste, peut-être que nous ne serons pas dans le scrutin."
Pour ce qui est du positionnement de son parti sur l’échiquier politique, elle répond : "Je crois que les Réunionnais en ont assez de la simplification des choses. Ce qui compte, c’est les valeurs. Choisir un but pour que La Réunion soit une île exemplaire, que l’argent public soit utilisé à bon escient. C’est ça qui est attendu."
Vanessa Miranville ajoute : "J’ai réussi avec des citoyens qui n’avaient pas d’étiquettes à gagner une mairie. Nous allons reproduire ce schéma à plus grande échelle."
De la visite de Manuel Valls à La Réunion, elle liste ses attentes : "Prendre en compte les doléances de la jeunesse réunionnaise. Je pense à la remise en cause de l’APL. Quand on dit que la République est une et indivisible mais qu’en tant que jeune Réunionnais, on est regardé selon sa couleur de peau pour trouver un logement."