La ministre des Outre-mer entame ce vendredi son 2e et dernier jour de visite à La Réunion. Après une rencontre avec le Comité des pêches, George Pau-Langevin se penche sur le dossier de l’agriculture.
Dernier jour de visite ministérielle ce vendredi pour George Pau-Langevin. Après une rencontre avec une délégation du groupe interreligieux hier - pendant laquelle la ministre a évoqué l’exemple réunionnais en matière de vivre ensemble - et une visite au RSMA à Saint-Pierre, la ministre des Outre-mer aborde ce vendredi un volet plus économique.
George Pau-Langevin se rend ce matin au Port pour une rencontre avec le Comité des pêches. Direction ensuite Réunipêche, usine de découpe et de conditionnement de poisson. George Pau-Langevin est également attendue à la Mission locale Nord pour évoquer le dispositif de Garantie Jeune. La ministre visitera par ailleurs les locaux du centre d’application de projets alternatifs et de biodiversité (CAPAB). Le thème : l’économie sociale et solidaire. La visite ministérielle se terminera par un détour dans le chef-lieu pour une présentation des projets d’aménagement ANRU de la mairie de Saint-Denis.
Avant de clore cette seconde journée de visite, la ministre des Outre-mer va visiter une exploitation agricole à Sainte-Anne et s’entretenir avec les filières agricoles. Depuis l’annonce de la visite de George Pau-Langevin, les acteurs du monde agricole local sont sur le qui-vive. La ministre est attendue pour répondre à des questions concernant la filière cannes notamment.
Tous espèrent des annonces concrètes. Les attentes sont nombreuses du côté des syndicats. Frédéric Vienne, président de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) évoque plus particulièrement "les importations massives de fruits et légumes qui concurrencent les productions locales", "la réforme du fonds de secours" et "l’avenir de la filière canne".
Un sujet qui préoccupe également la CGPER. "La canne c’est le pivot de la diversification", rappelle Jean-Yves Minatchy en mettant en avant les 23 000 emplois de la filière agricole. La sécheresse et les intempéries ont mis à mal les exploitations. "On mérite d’être traité comme les autres", estime le président de la CGPER.
Pour Jean-Bernard Gonthier, président de la Chambre verte, l’accent doit être mis sur la consolidation du modèle socio-économique de La Réunion. "Il faut continuer à aider les autres filières", avance l’agriculteur. L’île est auto-suffisante en fruits et légumes frais à hauteur de 75%. Un chiffre que Jean-Bernard Gonthier souhaite voir évoluer avec l’appui de l’Etat.