L’amendement visant le transvasement de 10 millions d’euros du budget d’investissements du SMA vers le dispositif de continuité territoriale, votée par le Sénat et présentée par Didier Robert, a été vivement critiquée notamment par les élus de gauche. Le sénateur et président de la Région Réunion se défend.
Didier Robert répond aux critiques de ses opposants politiques, nombreux à être montés au créneau suite à son coup de force de vendredi. Au conseil des sages, le sénateur et président de la Région Réunion avait proposé un amendement sur le budget de l’Outre-Mer 2015. Celui-ci voyait les 10 millions d’euros retirés du budget de la continuité territoriale, être rétablis grâce à une ponction sur les investissements du SMA.
Le Sénat, à majorité à droite, avait approuvé cet amendement. Les autres élus d’Outre-Mer s’y étaient opposés, avait assuré la ministre George Pau-Langevin, première à s’insurger après ce scrutin public. Elle avait évoqué une "obsession" du président de la Région Réunion et sénateur, Didier Robert, pour le dispositif de continuité territoriale.
Suite à cette première réaction, plusieurs autres politiciens s’étaient exprimés. Le sénateur Paul Vergès, les députées Monique Orphée et Éricka Bareigts, le député-maire de St-Leu Thierry Robert, le maire de Saint-André Jean-Paul Virapoullé, notamment.
Didier Robert a souhaité leur répondre aujourd’hui : "Le 28 novembre dernier au Sénat, les Sénateurs UMP et UDI ont adopté, avec l’amendement que j’ai présenté, un budget qui permet à la fois de maintenir la continuité territoriale et à la fois une augmentation de + 3,51% du SMA par rapport à 2014 (les élus Ps et PCR ont voté contre)."
Il continue : "en 2014 le budget du SMA était de 199 M€. Le prévisionnel initial pour 2015 était de 217M€. Le montant voté au final est de 206 M€, intégrant les arbitrages de l’État à l’Assemblée Nationale d’une part, et la prise en compte des 10 M€ affectés à la continuité territoriale d’autre part."
Avant de préciser : "Je rappelle encore que cette diminution de 10 M€ n’affecte en aucun cas l’accompagnement des jeunes du RSMA, mais seulement une partie des investissements de la structure."
Enfin, le sénateur et président de la Région Réunion, Didier Robert, en profite pour à nouveau appeler "solennellement à la responsabilité du Gouvernement, de tous les élus notamment les députés Réunionnais pour mener à bien les prochaines étapes qui nous permettront de défendre les dossiers de La Réunion sans opposer les Réunionnais entre eux."