La garde à vue de Maurice Gironcel, suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire sur des achats de voix présumés, a été levée hier. Daniel Alamélou, opposant du maire à l’origine de la plainte s’explique.
"Bien sûr que c’est un coup monté !" s’exclamait hier soir, Me Rémi Boniface sur le plateau d’Antenne Réunion. L’avocat de Maurice Gironcel a souhaité défendre son client, entendu pendant 7 heures hier à la caserne Vérines, dans le cadre d’une enquête sur des achats de voix présumés lors de la dernière campagne électorale.
Le maire de Sainte-Suzanne est suspecté d’avoir remis de l’argent et des bons d’essence à une administrée, Mme Sautron. A l’origine de la plainte, Daniel Alamélou, chef de file de l’opposition à Sainte-Suzanne. L’opposant qui avait perdu la bataille des municipales en mars dernier pour 452 voix, avait en sa possession un enregistrement téléphonique attestant un achat de vote.
Pour Me Boniface, Maurice Gironcel a été victime d’un "piège grossier". Interrogé ce jeudi, Daniel Alamélou a répondu à son opposant. "Il ne faut pas qu’il inverse les rôles", affirme-t-il. Pour lui, le maire de Sainte-Suzanne est "loin d’être une victime". Et d’ajouter : "Les victimes, c’est plutôt la population".
Daniel Alamélou fait le point sur la suite de sa démarche. "Nous avons eu la réponse du tribunal administratif avec des informations précieuses", indique-t-il. Il ajoute : "Le tribunal a mis en avant des anomalies et des non-respects du code électoral sur plusieurs points". L’opposant de Maurice Gironcel a par ailleurs indiqué être "en train de finaliser le mémoire qui sera déposé au conseil d’Etat".