L’annonce a été faite hier en Conseil des ministres. Jean-Luc Marx a été nommé préfet de Seine-et-Marne (hors classe). Dominique Sorain sera le futur préfet de La Réunion. Retour sur les deux années de Jean-Luc Marx dans l’île et sur les grands dossiers gérés par le préfet.
Sa date de départ n’a pas encore été précisée. Jean-Luc Marx ne sera plus préfet de La Réunion. Après deux années passées dans l’île, le représentant de l’Etat a été nommé préfet de Seine-et-Marne (hors classe). L’annonce a été faite en conseil des ministres hier : Dominique Sorain, actuel préfet de l’Eure, est nommé à La Réunion. Aucune date d’arrivée n’est pour le moment confirmée.
Jean-Luc Marx avait succédé à Michel Lalande. Tout comme son prédécesseur, le préfet a eu sur les bras, de lourdes responsabilités et d’imposants dossiers. Le plus important - mais également le plus sensible et le plus complexe - reste celui de la crise requin.
C’est en août 2012 que Jean-Luc Marx prend ses fonctions à La Réunion. Un mois après l’attaque mortelle de requin dont a été victime Alexandre Rassiga, 22 ans, à Trois-Bassins. Après les décès des bodyboarders Eddie Aubert en juin 2011 et Mathieu Schiller en septembre 2011, la crise requin s’ancre dans les préoccupations.
L’année 2013 verra deux nouvelles attaques mortelles et une amputation. Jean-Luc Marx prend la décision, le 26 juillet 2013, de mettre en place un arrêté préfectoral interdisant la baignade et la pratique des activités nautiques dans la bande de 300 mètres du littoral. Le CO4R (Comité opérationnel de réduction du risque requin à La Réunion) est également mis en place.
2 cyclones et des épisodes de sécheresse
La Réunion, île intense. Jean-Luc Marx a rapidement eu l’occasion de mettre à l’épreuve ce slogan. Dumile en 2013, puis Bejisa en 2014, entrecoupé par d’importants épisodes de sécheresse, le préfet a également eu son lot de catastrophes naturelles. Décrit comme un épisode majeur, Bejisa a entraîné la reconnaissance de catastrophe naturelle. Le préfet reçoit Victorin Lurel, ministre des Outre-mer.
Les conflits sociaux
Transporteurs, pétroliers, Cilam épisode 1 et 2, filière canne, Jean-Luc-Marx a également été mobilisé sur le front social. Une action clôturée la semaine dernière avec la grogne des planteurs et le blocage des usines. Craignant pour l’avenir de la filière, la profession réclamait des garanties. L’Etat s’est alors engagé à maintenir le prix de la canne jusqu’en 2017, date à laquelle les quotas sucriers doivent prendre fin. Une implication saluée par les planteurs. Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER, avait d’ailleurs souligné l’aspect inédit de la situation.
Un maire à genoux
Cet épisode aura sûrement été le plus insolite aux yeux du préfet. Le 14 septembre 2012, soit moins d’un mois après sa prise de fonction, Jean-Luc Marx est interpellé par Thierry Robert. Le député-maire de Saint-Leu se met à genoux devant le représentant de l’Etat et essaye de camper devant la préfecture pour réclamer des contrats aidés. Phrase choc de Thierry Robert qui se présente comme "le supérieur hiérarchique du préfet".