Les zones économiques exclusives ultramarines (ZEE) ont été débattues hier au Sénat. La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, est notamment intervenue pour appuyer le rapport mené par la délégation outre-mer sur la valorisation de ces zones maritimes.
Un débat sur les enjeux, pour la France et ses outre-mer, de la mise en valeur des zones économiques exclusives (ZEE) ultramarines a eu lieu en séance publique mercredi 18 juin.
Au cours du débat, la ministre des Outre-mer a présenté le rapport porté par la délagation ultramarine concernant la valorisation des ZEE.
"97% des zones économiques exclusives de la France sont situées dans les outre-mer", a souligné George Pau-Langevin. Elle ajoute : "La valorisation de ces richesses potentielles constitue donc un enjeu important pour ces territoires et plus largement pour toute la république française."
La ministre a mis en avant le rapport relatif aux zones économiques exclusives, les ZEE, ultra-marines, mené par la délégation à l’outre-mer, coordonné par Jean-Etienne Antoinette, Joël Guerriau et Richard Tuheiava et qui s’appuie sur des auditions menées de mars 2012 à février 2014.
"Ces travaux ont permis de recueillir les informations des institutionnels, des industriels, des juristes, des scientifiques concernant les activités maritimes qui s’étendent à nos collectivités ultramarines dans un contexte de maritimisation des enjeux", indique George Pau-Langevin.
La ministre des Outre-mer évoque l’"enjeu cardinal" qu’est la mer pour les régions ultramarines. Les collectivités de l’outre-mer "regroupent aujourd’hui près de 2,7 millions d’habitants sur treize territoires aux caractères géographiques, statutaires et culturels profondément distincts", précise George Pau-Langevin.
Aux yeux de la ministre, ce sont ces territoires qui ont permis à la France d’étendre sa surface maritime qui atteint aujourd’hui 11 millions de km2. Selon George Pau-Langevin, "la France peut devenir leader mondial dans le développement mondial d’une croissance durable, protectrice et émancipatrice, la croissance bleue".
La ministre de l’Outre-mer s’est ensuite intéressée aux recommandations émises par la délégation dans son rapport. Les représentants ultramarins proposent l’instauration d’une "instance capable de fédérer toutes les questions relatives à la mer et de donner ainsi une réelle impulsion pour définir et surtout mettre en oeuvre, une stratégie maritime intégrée", commente George pau-Langevin.
Le rapport souhaite également la mise en place d’un outil de gouvernance local pour la valorisation des zones économiques exclusives.