Le tribunal administratif s’est penché sur 5 recours déposés suite aux élections municipales à Saint-Philippe : 3 d’entre eux portaient sur des présomptions d’irrégularité, 2 autres sur la proclamation de l’attribution des sièges. Au terme du scrutin du 23 mars, Olivier Rivière avait été reconduit à son poste de Premier magistrat de Saint-Philippe.
Le déroulement des élections municipales de Saint-Philippe est actuellement étudié par le tribunal administratif de Saint-Denis. En effet, ce scrutin fait l’objet de 5 recours différents.
Trois des requêtes déposées portent sur des irrégularités lors du scrutin. Certains élus affirment que les moyens communaux ont été utilisés lors de la campagne électorale du candidat sortant.
Parmi les griefs des opposants politiques : des soupçons "d’achats de voix" par en contre-partie de contrats d’emplois aidés, "en faisant en sorte que les contrats de nombreux employés de l’association ’développement de quartier’ soient prolongés d’une année." La création de 120 emplois aurait été aussi promis. Pour le tribunal administratif, "ces allégations ne sont assorties d’aucun élément qui permettrait d’en apprécier le bien-fondé et donc d’établir une quelconque incidence sur la sincérité du scrutin ou l’existence de manoeuvres frauduleuses."
Deux autres recours se penchent sur la proclamation de l’attribution des sièges. La préfecture de La Réunion avait saisi le tribunal administratif le 27 mars dernier afin de demander la rectification du texte proclamé.
Selon les services de l’État, 29 membres de la liste d’Olivier Rivière ont été nommés à des sièges au conseil municipal alors que d’après les résultats du scrutin, ils auraient dû être 23. Quatre de ces candidats auraient dû être nommés conseillers communautaires. Mais au lieu, ce sont 5 noms sur la liste électorale du maire sortant qui ont été dotés de ces sièges.
En complément de ces recours, certains élus de l’opposition demandent eux l’annulation de l’élection d’Olivier Rivière.