Patrick Lebreton, Jean-Claude Fruteau et Gilbert Annette ont indiqué dans un communiqué leur départ de l’association des maires de La Réunion (AMDR). Ils dénoncent une "instrumentalisation politicienne". Ils rejoignent les 5 maires qui ont déjà officialisé leur départ.
Nouvel épisode dans le feuilleton de l’Association des maires de La Réunion. Gilbert Annette, Patrick Lebreton et Jean-Claude Fruteau ont annoncé ce vendredi qu’ils quittaient l’association.
Les maires de Saint-Denis, Saint-Joseph et Saint-Benoît dénoncent une "association prise en otage dans le conflit pré-régional opposant les élus de droite et du centre."
Ils évoquent également une "instrumentalisation politicienne" de l’outil par "deux prétendants à la Régionale et leurs camps respectifs".
"L’Association des Maires de la Réunion, sous la présidence de Roland Robert, avait su transcender les clivages politiques pour servir au mieux les intérêts des Réunionnais", regrettent les maires socialistes dans leur communiqué commun.
Les élus indiquent qu’ils n’ont "d’autre choix que de quitter une association désormais dévoyée". Ils dénoncent également le "sabotage" de l’AMDR. "Les élus qui sacrifient les intérêts de notre population à leurs querelles personnelles devront assumer leurs responsabilités, ou plutôt leur irresponsabilité. Les Réunionnais seront juges", concluent les trois maires.
8 maires sur les 24 de l’île se sont déjà retirés de l’Association des maires de l’île : La Possession, Les Avirons, le Tampon, l’Entre-Deux, Saint-Leu. De leur côté, Saint-Benoît, Petite-Île et Saint-Denis ont annoncé l’avoir fait, mais n’avaient pas assisté à La Réunion du 4 juin.
À l’origine de la rébellion, Michel Dennemont, maire des Avirons. L’élu ne cautionne pas la candidature de Thierry Vaïtilingom, protégé de Cyrille Hamilcaro, à la présidence du centre de gestion. Un poste auquel il souhaite être réélu.