Invité dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion lundi soir, Jean-Claude Otto-Bruc, secrétaire départemental du Front national a déclaré que la députée Huguette Bello avait envoyé des nervis à une réunion de son parti. L’élue s’insurge contre ces "élucubrations" et déplore les attaques d’un "parti de la haine".
Lundi, dans le Journal Télévisé de 19 heures sur Antenne Réunion présenté par Antoine Forestier, Jean-Claude Otto-Bruc, secrétaire départemental du Front national a lancé : "nous avons voulu faire un repas chez Doudou au Maïdo, les nervis sont arrivés chez lui en le menaçant. Et à Savannah, aux Cocotiers, ça a été exactement la même chose, il a fallu qu’il annule notre repas parce qu’il a reçu des menaces de la mairie, à l’époque, Mme Bello."
L’ex-première magistrate de Saint-Paul et actuelle députée, Huguette Bello, s’élève contre ces accusations qu’elle qualifie "d’élucubrations". "On pourrait aller jusqu’à porter plainte !" assure-t-elle.
L’élue assure, "ce ne sont pas mes méthodes. Doudou prend ses décisions lui-même. Les restaurateurs ont le droit ne de pas accepter les groupes qui viennent dans des hôtels."
Elle ajoute : "ces restaurateurs ont pris la bonne décision." Huguette Bello affirme que le "parti de la haine" ne peut pas être accepté "dans une île comme La Réunion qui a connu l’esclavage."
La députée en profite aussi pour relativiser la percée à La Réunion du Front national lors de ces élections européennes : "Ce n’est que 2% des électeurs réunionnais qui ont voté pour eux."
Huguette Bello s’exprime aussi sur la victoire du Front national en France : "la démocratie est en crise en Europe. Quand il y a une telle montée de l’extrême-droite, c’est la dictature qui menace mais si on n’y est pas encore."
Enfin, l’élue a aussi ironisé sur la reconduction de Younous Omarjee à son poste d’eurodéputé : "Seuls 4,43% des électeurs réunionnais inscrits ont voté pour lui."