François Hollande a annoncé mardi, envisager un report des élections régionales et cantonales à 2016. Le Chef de l’Etat souhaite attendre le redécoupage territorial. Une déclaration qui ne fait pas l’unanimité auprès de la classe politique locale.
Les élus locaux ont réagi aux annonces faites par François Hollande mardi 6 avril sur BFMTV et RMC. Le Président juge notamment "intelligent" de reporter les élections régionales et cantonales à 2016. Didier Robert, actuel président de la Région, est le premier concerné. Le patron de la Pyramide inversée reste prudent. "Il ne s’agit pour l’instant que d’hypothèses, nous attendrons de voir comment les choses évolueront", indique-t-il. Pour Didier Robert, "ce n’est ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle".
François Hollande a indiqué qu’il serait préférable d’attendre le redécoupage cantonal prévu en 2014. Des fusions de Régions métropolitaines sont par ailleurs attendues ainsi qu’une suppression de certains Départements à l’horizon 2021.
Pour Thierry Robert, qui compte partir à l’assaut de la Région en mars 2015, l’annonce a du mal à passer. "Je ne vois aucune raison valable de décider unilatéralement de ce report. La France est un pays démocratique dans lequel le calendrier électoral doit être respecté", a commenté le député-maire de Saint-Leu.
Nassimah Dindar est aussi critique. La Présidente du Conseil général "regrette que ces annonces, qui préfigurent pourtant de grands bouleversements, soient faites de manière brutale, sans aucune concertation, et dans le flou le plus total". "Nous avons l’impression d’assister à un bricolage incohérent", poursuit-elle.
Elle conclut : "Nous ne sommes pas systématiquement opposés à toute
réforme, mais celles-ci, annoncées dans une telle imprécision, ne sont pas
faites pour rassurer ni la population, ni le monde économique, ni les
fonctionnaires territoriaux".