Ericka Bareigts était l’invitée du Journal télévisé de 19h d’Antenne Réunion mardi. La députée PS commente les déclarations de François Hollande lors de son exercice médiatique sur les ondes de RMC et sur BFMTV.
Ericka Bareigts a commenté l’intervention de François Hollande sur BFMTV et RMC mardi 6 mai. Le président s’est livré à un exercice médiatique périlleux, dans un contexte où sa cote de popularité est en baisse.
"Quand nous faisons de la politique, nous parlons à la population, à la France, au monde, à l’Europe et il est important pour le président de la République de bien communiquer et de bien faire cet effort de compréhension et d’explication et c’est ce qui a très certainement manqué dans les premières deux années", a détaillé Ericka Bareigts.
La députée socialiste a notamment pris pour exemple, le bilan de l’ancienne gouvernance. "Ces dix ans de droite, nous n’avons pas suffisamment explicité", a-t-elle indiqué. Ericka Bareigts a notamment mis en avant "600 milliards de dettes en plus".
Elle ajoute : "Nous reprenons en 2012 un pays avec 90% de dettes qui pèsent sur le PIB". Pour la députée, la France fait "face à une désindustrialisation énorme". Selon l’élue dionysienne, la France est "un pays qui s’est appauvri de sa richesse, appauvri de ses industries".
La performance télé et radio du Chef de l’Etat illustre "un effort beaucoup plus adapté à sa personnalité, à ce qu’il est : un homme simple", a estimé Ericka Bareigts.
Sur la question de l’impopularité de François Hollande, la députée a indiqué : "C’est inquiétant mais en même temps lorsque vous êtes dans une situation extrêmement dure et que vous demandez des efforts aux uns et aux autres, c’est très certainement difficile d’avoir comme ça un vent de popularité".
Ericka Bareigts a également commenté la piste du report des régionales et des cantonales à 2016. "Ce n’est pas la priorité c’est une mesure qui est nécessaire", a-t-elle jugé. Et d’ajouter : "Nous sommes dans une volonté de revoir le dispositif administratif et l’organisation administrative de la France parce que c’est lourd et nous avons le souci de la simplification".