L’agresseur présumé est ressorti du Palais de Justice de Saint-Pierre, escorté par la Police. L’homme âgé de 36 ans est accusé de violences volontaires, menaces de mort et extorsion de fonds. Il a été placé en détention provisoire ; une décision que son avocat le bâtonnier Georges-André Hoarau juge "disproportionnée". L’avocat de la défense a annoncé qu’il ferait appel.
Lundi 2 mai en début de soirée, une avocate du barreau de l’Ordre de Saint Pierre a été victime d’une agression à son cabinet. Un homme se serait présenté en réclamant de l’argent avant de proférer des menaces de mort à l’encontre de la juriste et de sa famille. Ce dernier aurait ensuite contraint sa victime à monter dans sa voiture avant de la molester. Interpellé dans la soirée, l’agresseur présumé a été placé en garde à vue. Défendu par le bâtonnier Georges-André Hoarau, il a été déféré devant le Parquet de Saint Pierre ce mercredi midi.
L’individu aurait contraint sa victime à monter dans son véhicule et dans la confusion, un coup aurait été porté à l’avocate. Blessée au bras, la juriste a réussi à garder son sang froid pour convaincre son agresseur de faire demi-tour, direction le cabinet. Profitant d’un moment d’inattention, ce dernier n’a pas hésité à sauter du véhicule pour prendre la fuite.
Une plainte a aussitôt été déposée auprès de la Police Nationale de Saint Pierre. L’auteur présumé de cette agression a été interpellé quelques heures après l’agression. Placé sous le régime de la garde à vue, l’homme a nié les faits en bloc. Une confrontation a été orchestrée entre le suspect et l’avocate qui maintenant sa version.
Selon nos informations, le Procureur de la République de Saint Pierre devrait faire preuve de fermeté dans le traitement judiciaire de cette affaire. Pour le bâtonnier Georges-André Hoarau qui défénd l’agresseur présumé, la décision de le placer en détention est "disproportionnée". L’avocat parle d’une "querelle d’amoureux qui a mal tourné" et estime que "le droit ne doit pas être apprécié différemment sous prétexte qu’il s’agit d’un avocat".
Les faits sont au contraire très graves selon l’avocate de la victime Maître Amel Khlifi-Ethève. Sa cliente a été examinée, elle est très choquée par les événements. L’avocate de la partie civile estime pour sa part que les faits sont "graves" et que "l’individu doit reconnaître les faits qui lui sont reprochés.