Hier soir, Jean-Charles Artaban était de retour sur les lieux du crime du petit Mathéo. Agé de 4 ans, cet enfant a été tué, décapité et brûlé. Son ti père nie le meurtre mais reconnaît les actes de barbarie.
Le 19 juin 2013 au pleine nuit, le corps du petit Mathéo a été retrouvé décapité et brûlé dans la cour de Jean-Charles Artabn, son ti père. Cet abominable crime a secoué La Réunion il y a six mois et hier, la reconstitution du meurtre s’est déroulée sous haute surveillance, dans le quartier de Bourbier Les Hauts à Saint-Benoît. A son arrivée, Jean-Charles Artaban n’a exprimé aucun regret : il dit avoir perdu la raison au moment du déchaînement de violences qui a coûté la vie au petit Mathéo. Selon ses propos, il ne voulait pas faire disparaître le corps de l’enfant et il l’aurait mis dans la cage aux chiens pour que d’autres animaux errants ne s’en prennent pas à la dépouille du petit garçon.
Pendant plus de deux heures, Jean-Charles Artaban était de retour sur les lieux du crime mardi 17 décembre. Il reconnaît avoir mutilé Mathéo mais nie l’avoir tué. Il parle d’un acte fou et affirme que c’est la mère du petit garçon qui serait responsable de sa mort car l’enfant serait tombé de ses bras.
Jasmine - la mère de Mathéo - était absente au moment de cette reconstitution hier soir mais elle nie toute implication par la voix de son avocat. "Il y a des zones d’ombre et on ne saura probablement jamais tout ce qui s’est passé. En tous cas, cette affaire va au-delà de l’horreur. Cela fait 25 ans que je suis avocat et je n’avais jamais vu cela" explique Maître Morel, l’avocat de la mère de Mathéo.
Six mois après ce meurtre abominable, les mots manquent toujours pour décrire l’infanticide qui s’est déroulé mercredi 19 juin 2013 à Saint-Benoît dans le quartier de Bourbier Les Hauts et les circonstances du meurtre restent floues. Pas de mobile, pas d’explications... Cette affaire irrationnelle a traumatisé La Réunion et dans le quartier, "il reste des séquelles" selon une habitante.
Les conclusions de l’autopsie n’ont pas éclaircies l’origine du décès. Des analyses sont toujours en cours en métropole. Des expertises psychiatrique et neurologiques de son Jean-Charles Artaban ont été demandées par son avocat.