Depuis 2008, huit enfants sont morts, victimes de violences atroces. Le terrible drame de ce mercredi à Saint-Benoît réveille de mauvais souvenirs. Retour sur les infanticides de ces cinq dernières années.
Le 27 janvier 2012, dans le quartier Rico Carpaye au Port, la petite Luna, âgée de 4 mois à peine, meurt sous les coups de son père. Cindy, sa mère, laisse éclater sa douleur et ne cesse de pleurer la mort de son bébé.
Lors d’une dispute conjugale et dans un excès de colère, l’homme arrache Luna des bras de sa mère et la projette au sol. La jalousie serait à l’origine de cette bagarre qui a dégénéré en infanticide. Le nourrisson succombe à ses blessures après avoir été transféré à l’hôpital de Saint-Pierre.
Six mois plus tard, c’est un autre drame qui se joue à La Montagne. Le 1er juillet, Frédéric Pontiac a commis l’irréparable. L’homme d’une quarantaine d’années tue sa fille de 4 ans avant de s’ouvrir les veines et de se pendre. Selon le rapport de l’autopsie, Anaïs est morte étouffée. Le père aurait prémédité son acte. L’homme n’aurait pas supporté que son ex-compagne refasse sa vie.
En début du mois d’août 2009, Mathilde Floricourt est mort brûlée par son père qui s’est ensuite suicidé. Matilde est morte dans un drame de la séparation. Son père n’acceptant pas la rupture avec son ex-concubine, avait profité de son droit de garde pour assassiner la fillette à bord de sa voiture. Il s’est ensuite donné la mort dans la voiture qui a été retrouvée calcinée dans une forêt de Saint-Philippe.
Trois ans plus tôt, le 24 août 2009 à Saint-Joseph, dans un acte de démence, un homme tue trois de ses enfants : une fillette de 5 ans, un garçon de 6 ans, et un autre de 17 ans. Blessé, son fils de 12 ans parvient à s’enfuir. L’homme a également tenté de tuer sa femme avant de se donner la mort. Le meurtrier n’aurait pas supporté la séparation avec sa femme.
En 2008, c’est encore une fois un drame de la séparation qui se joue au Port. les plongeurs de la brigade nautique retrouvent le corps de Patrice à 10 mètres de profondeur, en face de la station de la SRPP. Le moniteur de bateau-école s’est attaché à son bébé avant de se jeter dans les eaux portoises.
Le 7 juin dernier à la cour d’Assises, rebondissement dans l’affaire de la mort du petit Mathis. Jugé en appel, le père est acquitté alors que la mère est condamnée à 5 ans de prison, dont 2 avec sursis. La Justice la reconnaît coupable de maltraitance mortelle infligée à son nourrisson en 2008. Dans une petite résidence au Port, Mathis, âgé de deux mois et demi, victime de plusieurs fractures, dont un enfoncement de la boîte crânienne, succombe à ses blessures.
Dans ces 5 affaires, au total ce sont 8 enfants qui ont perdu la vie à la suite d’actes de violence. Ce mercredi 19 juin, Mattéo vient alourdir cette liste funeste.