Le procès en appel des violeurs de Petite-Île, connaît plusieurs rebondissements depuis ce matin. Dans un premier temps, l’avocat des deux accusés a demandé le dépaysement de l’affaire puis le report de la séance. Finalement le procès a bien lieu aujourd’hui et le témoignage de Frédéric Mitterrand est jugé irrecevable par le Président de la Cour. Son statut de Ministre est incompatible avec sa citation à comparaître.
Frédéric Mitterrand ne doit finalement pas apporter son témoignage dans l’affaire des violeurs de Petite-île. Il n’a pas à être présent physiquement à la barre, ni virtuellement par le biais de la visio conférence.
Le Président de la Cour a affirmé qu’un Ministre n’est autorisé à venir témoigner dans un procès que s’il y a eu au préalable vote du Conseil des Ministres. Or cela n’a pas été le cas. L’actuel Ministre de la Culture s’était par le biais d’une lettre, porté garant de la bonne moralité des accusés.
La Cour a décidé ce matin de ne pas lire cette lettre durant le procès. Le document n’est pas non plus recevable.
Un peu plus tôt, Saïd Larifou, l’avocat des deux violeurs avait demandé de dépayser l’affaire, à savoir de la faire rejuger devant une autre juridiction. Il a aussi demandé un ajournement du procès.
Le Président a rejeté les deux demandes. L’avocat de la partie civile, Maître Nativel a tenu à rappeler qu’il fallait remettre la victime du viol au centre des débats. Selon lui elle regrette que l’élan médiatique se concentre davantage sur le témoignage de Frédéric Mitterrand que sur le viol en réunion dont elle fait l’objet.