Mis en examen pour "violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner", le beau-père de Kaylan a été écroué. Il a reconnu avoir brutalisé le petit garçon de 2 ans.
L’enquête portant sur le décès du petit Kaylan a connu de nombreux rebondissements ces dernières heures avec l’interpellation et le placement en garde à vue du ti-père. Ce soir, cet homme dormira derrière les barreaux car il a été placé en détention provisoire après avoir été mis en examen pour "violences habituelles sur mineur de moins de quinze ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Kaylan est mort le 6 février 2014 à Saint-Joseph alors qu’il était sous la surveillance de son beau-père. Ce garçonnet présentait des bleus sur le thorax et le visage. Une enquête a immédiatement été ouverte par les enquêteurs de la brigade de Petite-Ile. Et c’est l’autopsie du jeune Kaylan, âgé de 23 mois précisément, qui a révélé "la présence de multiples lésions évocatrices de secousses et de maltraitance par un tiers". Le médecin légiste a donc conclu à un décès consécutif à des lésions cérébrales post-traumatiques.
Une fois les conclusions de cette autopsie dévoilées, la mère de Kaylan et son concubin ont été placés en garde-à-vue le 24 février dernier mais seule la maman a été relâchée en fin de journée. Le procureur de La République Laurent Zuchowicz précise que le ti-père du bébé était connu des services de police après avoir été condamné en 2011 et 2012 pour des faits de vol et recel de vol.
Par voie de communiqué, le procureur de La République Laurent Zuchowicz souligne que le beau-père du bébé a "très rapidement reconnu avoir commis des violences sur Kaylan", à partir du mois de décembre 2013 précisant. Il aurait porté des coups lorsqu’il était seul avec l’enfant ou "discrètement lorsque sa mère était présente".
Le beau-père du bébé a également expliqué que "l’enfant contrariait la relation amoureuse qu’il souhaitait avoir avec sa mère". Toujours selon le Procureur de La République : la mère de l’enfant a indiqué ne pas avoir eu de réels soupçons sur le comportement de son concubin. "Elle n’en avait d’ailleurs pas fait état lorsque Kaylan avait été hospitalisé en septembre 2013 pour des troubles neurologiques en relation avec des lésions cérébrales cérébrales" ou lorsque le bébé avait été "placé en famille d’accueil par le juge des enfants de Saint-Pierre du 4 au 15 octobre 2013".
Le Procureur précise également qu’à l’issue de ce placement temporaire en famille d’accueil, la mère avait donné son accord pour "la mise en place d’une mesure d’assistance éducative dans un cadre administratif (et non judiciaire)".
Ce mardi 25 février, le beau-père de Kaylan a quant à lui été déféré au parquet de Saint-Pierre peu avant 15 heures afin d’être entendu par le juge d’instruction. Une information judiciaire a été ouverte pour "violences habituelles sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Pour ce chef d’inculpation, le ti-père de Kaylan encourt une peine de trente ans de réclusion criminelle. Placé en détention provisoire à l’issue de son face à face avec le juge des Libertés et de la Détention, cet homme dormira dès ce soir derrière les barreaux.