Accusé de violences envers les policiers lors des émeutes du Chaudron, Jimmy Gazar doit comparaître ce mardi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
L’affaire examinée ce mardi au tribunal correctionnel de Saint-Denis est liée aux violentes émeutes qui ont secoué la Réunion les nuits du 22 et du 23 février 2012. Lors de ces nuits agités, Jimmy Gazar est arrêté et emmené au commissariat pour avoir participé aux émeutes avant d’être transféré au CHU de Bellepierre pour être opéré.
Ce trentenaire affirme être la victime d’une terrible méprise, disant s’être retrouvé par erreur mêlé aux émeutiers. Poursuivi pour "violences envers des policiers" lors des émeutes du Chaudron, Jimmy Gazar nie en bloc ces accusations. Expliquant qu’on l’a confondu avec quelqu’un d’autre, il dénonce un tir de flash-ball à l’origine de sa grave blessure à l’oeil.
Jimmy Gazar avait été appelé à comparaître le 8 juin dernier devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis "pour violences envers des policiers". Finalement, l’affaire avait été renvoyée à ce mardi suite à une demande de renvoi formulée par Maître Rémi Boniface - l’avocat de Jimmy Gazar - et appuyée par le Procureur de la République. L’avocat demandait des expertises médicales supplémentaires.
Le prévenu âgé de 36 ans et originaire de Saint-Denis est suspecté d’avoir été l’un des membres "actifs" des émeutiers dans la nuit du 22 au 23 février dernier, jetant de galets sur les forces de l’ordre, plus précisément sur les membres du Groupe d’intervention de la Police Nationale (GIPN). Mais Jimmy Gazar a toujours crié son innocence. Selon lui, il aurait été pris à parti par les forces de l’ordre alors qu’il circulait dans le quartier sans participer aux émeutes.
Sa vie a basculé cette fameuse nuit. Pris dans la bousculade, il a reçu un projectile au visage et définitivement perdu l’usage de son oeil. "Je ne sais même plus comment faire pour vivre, je ne comprends plus le sens de ma vie, je ne dors plus, j’arrête pas de penser à cette scène qui me détruit tous les jours", confiait -il en juin dernier. Cette affaire est de nouveau examinée par le tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mardi.