Le principal du collège Auguste Lacaussade serait accusé par des parents d’élève et des enseignants de harcèlement sexuel et moral. Une enquête a été démarrée.
Une affaire de harcèlement sexuel et moral au collège de Salazie provoque une investigation interne et une enquête de gendarmerie. Le principal du collège Auguste Lacaussade aurait fait des propositions déplacées à ses collègues, selon Le Quotidien de La Réunion.
L’homme qui est aussi au conseiller municipal d’opposition à Salazie aurait fait des avances à des enseignants et des personnels administratifs ainsi qu’à des surveillantes, parfois âgées 18 ans.
La situation est connue depuis 2017 par le Rectorat suite à des témoignages. Le principal du collège a été suspendu 4 mois, précise Le Quotidien de La Réunion. Mais il est revenu à son poste depuis.
Plusieurs témoignages ont été recueillis et une plainte a été déposée à la gendarmerie.
Jean-Leu Elnivent est ciblé par ces accusations. Il explique n’avoir commis aucun des faits qui lui sont reprochés par les personnes qui ont porté plainte.
"Je découvre cette situation et ce qu’on me reproche. J’ai vu la communauté scolaire le 29 janvier où je suis revenu sur mon poste de travail. Je ne vois pas de gens en difficulté, qui sont en souffrance et qui me reprochent quoique ce soit. Les gens disent que j’ai mis la pression aux collègues, que j’ai empêché de travailler. Je ne vois pas ça dans cet établissement. En tout cas personne ici ne se plaint de mon mode de fonctionnement. Je n’ai pas été entendu, ni par mon administration non plus. C’était une procédure administrative qui est en train de se terminer."
"Nous avons eu les premiers signalements en juillet 2017. Nous avons dépêché par rapport à ces signalements - qui nous paraissaient assez urgents à vérifier - une enquête administrative. Je me suis déplacé sur Salazie pour entendre le maximum de personnes pour avoir une idée de la situation. Cette enquête nous montrait que le comportement du chef d’établissement pouvait nuire au bon fonctionnement de l’établissement et dans ce cadre, nous avons choisi de proposer au ministère une suspension de 4 mois pour poursuivre une enquête, que ce soit administrative et voir au niveau pénal, s’il y avait des demandes particulières", explique le secrétaire général de l’académie de La Réunion.