Jugée devant la cour d’assises de Saint-Denis pour homicide volontaire sur conjoint, Marie-Yolande Sinama affirme que "c’était un accident". Aujourd’hui âgée de 75 ans, cette femme est suspectée d’avoir tué son mari atteinte de la maladie d’Alzheimer. L’avocat général a requis une peine de 8 ans de réclusion criminelle avec aménagement de la peine. Le verdict est tombée : reconnue coupable de leurtre aggravé, Marie-Yolande Sinama écope d’une peine de 5 ans de prison avec sursis.
Deuxième et dernier jour de procès pour Marie-Yolande Sinama. Cette femme doit répondre de ses actes devant les jurés de la Cour d’Assises de Saint-Denis, elle est accusée d’avoir tué son mari en 2015.
Ce mardi matin, l’avocat général a requis une peine de 8 ans de réclusion criminelle avec aménagement de la peine.
Reconnue coupable de "meurtre aggravé", Marie-Yolande Sinama a été condamnée à une peine de 5 ans de prison avec sursis. Elle ne retourne pas en prison.
Les faits datent du 4 octobre 2015. Marie-Yolande Sinama signale à son voisin le décès de son mari dans leur domicile rue Mahé de Labourdonnais dans le secteur de Pierrefonds à Saint-Pierre. Elle affirme à ses enfants que l’homme s’est ôté la vie.
Cette déclaration surprend de par la personnalité de la victime qui est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle devient agressive mais ne se montre pas suicidaire.
Le médecin a tout de suite considéré le décès comme étant suspect. En garde à vue, la gramoune finit par avouer que lors d’une dispute, son mari ivre l’a giflé. Elle reconnaît l’avoir poussé et fait tomber. La septuagénaire est accusée d’avoir étouffé son conjoint alors avec un oreiller.
Mise en examen pour meurtre, Marie-Yolande Sinama a été écrouée. La gramoune a passé 7 mois en détention provisoire avant d’être relâchée. Elle comparaît aujourd’hui libre.
Depuis la mort de son conjoint, l’accusée affirme que c’était un accident. Dans un premier temps, Marie-Yoande Sinama a déclaré avoir découvert son mari décédé. Mais en garde à vue, l’accusée a reconnu son implication et elle a également admis avoir saisi son mari par le cou avant de l’étouffer avec un oreiller.
"Elle a reconnu avoir commis un acte malheureux mais elle ne s’attendait pas aux conséquences qui sont dramatiques" explique son avocat.
Mariée depuis 50 ans, Marie-Yolande Sinama s’est justifiée face aux enquêteurs en expliquant subir les violences et l’alcoolisme de son mari, atteinte depuis peu de la maladie d’Alzheimer, une maladie qui l’aurait rendu encore plus agressif.
En début d’année, une expertise psychologique de l’accusée conclut que Marie-Yolande Sinama n’arrivait pas en prendre en charge la maladie dégénérative dont souffrait son mari. "Elle semble avoir été psychologiquement débordée par la prise en charge de son mari, ce contexte anxiogène aurait pu favoriser le passage à l’acte".
Les analyses toxicologiques n’ont pas révélé la présence d’alcool dans le sang de la victime mais elles ont détecté un taux anormalement élevé de médicaments.
Jugée pour meurtre sur conjoint, Marie-Yolande Sinama est maintenant fixée sur son sort.
Le verdict est tombé ce mardi à midi : reconnue coupable de meurtre aggravé, la gramoune écope d’une peine de cinq ans de prison avec sursis.