Deux femmes ont perdu la vie lors d’une sortie plongée à Grand-Bois dans la commune de Saint-Pierre il y a 3 ans. Le procès du gérant du club d’activités nautiques débute aujourd’hui au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Il est poursuivi pour homicides involontaires.
Le procès du gérant du club Plongée Australe, se déroule ce jeudi 8 juin au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. L’homme est jugé trois ans après les faits pour homicides involontaires par violation de l’obligation de sécurité.
Deux femmes ont perdu la vie lors d’une sortie plongée au large de Grand-Bois. Les conditions se sont dégradées : l’une d’entre elles s’est noyée, la seconde a rejoint le bateau mais a succombé à une crise cardiaque.
Des professionnels ont été surpris de voir le moniteur de plongée partir du port de Saint-Pierre avec une équipe de 8 personnes. Les conditions météorologiques n’étaient pas favorables le 9 juin 2014.
Ces plongeurs étaient tous expérimentés. Ils se sont rendus à l’emplacement du récif artificiel au large de Grand-Bois.
Les rescapés ont expliqué que le drame était survenu à la fin de la séance de plongée. Lorsqu’ils sont tous remontés sur le bateau, ils se sont rendus compte qu’il manquait 3 plongeuses.
Les membres de l’équipe ont alors contacté les secours vers 19 heures. Sur les trois plongeuses, une a été sauvée après avoir tenu durant 2 heures agrippée à un rocher. Une deuxième est décédée après avoir rejoint le bateau, elle a succombé a un arrêt cardiaque. La troisième plongeuse a disparu en mer.
Le drame est survenu la nuit du 9 juin 2014. Pendant que la houle s’abattait sur la falaise de Grand-Bois, l’hélicoptère de la Section aérienne de gendarmerie survolait l’océan et tentait d’éclairer la zone. Un important dispositif terrestre de recherches a été aussi déployé.
Les moyens mis en oeuvre ont permis de sauver une personne mais la deuxième plongeuse a été emportée par les vagues.
Le site où les plongeuses se trouvaient est réputé pour ses fortes houles et sa dangerosité.
À 22 heures, le soir du drame, les recherches ont été interrompues. La mer était trop déchaînée, il était impossible pour les pompiers de les poursuivre. Les conditions météorologiques étaient défavorables et continuaient à se dégrader. Le dispositif pour retrouver le corps de la plongeuse disparue a été remis en place le lendemain à l’aube, sans succès.
À l’arrêt des recherches, le soir du 9 juin 2014, le matériel des plongeurs a été saisi et des premières auditions ont été menées. Le parquet de Saint-Pierre avait ouvert une enquête pour homicides et blessures involontaires pour tenter de comprendre les circonstances du drame.
Aujourd’hui, 3 ans plus tard, le procès pour homicide involontaire par violation de l’obligation de sécurité débute au tribunal correctionnel de Saint-Pierre.