Suite à l’interpellation ce vendredi d’un policier armé, qui s’était retranché à son domicile, le procureur de la République de Saint-Pierre, Laurent Zuchowicz, apporte de nouveaux éléments. Le fonctionnaire de police était alcoolisé. Près de 200 munitions ont été retrouvées lors d’une perquisition.
Selon le procureur de Saint-Pierre, Laurent Zuchowicz, c’est avec son arme de service que le policier retranché à son domicile de Petite Ile ce vendredi a tiré en l’air.
Près de 200 munitions ont aussi été retrouvées. Apprécié professionnellement, il a récemment été condamné pour conduite en état alcoolique et a de fait été provisoirement suspendu de son habilitation d’officier de police judiciaire (OPJ).
Le policier avait 2,32 g d’alcool dans le sang
Placé en garde à vue pour violences aggravées, le policier devra s’expliquer face aux enquêteurs de la gendarmerie dès que son état le lui permettra.
Il est déféré devant le parquet de Saint-Pierre.
Communiqué du procureur de la République :
"Le 19 mai 2017 à 08h20, les gendarmes de la communauté de brigades de Saint-Joseph étaient alertés par un habitant de Petite-Île que son voisin avait fait usage d’une arme à feu en tirant à plusieurs reprises en l’air.
Arrivés sur place, les gendarmes constataient que l’homme désigné comme l’auteur des coups de feu pointait vers eux une arme de poing avant de se retrancher, seul, dans sa maison.
Compte tenu de son refus de répondre aux tentatives de prise de contact des gendarmes, l’intervention de l’antenne réunionnaise du GIGN était sollicitée. Elle permettait d’interpeller l’individu vers 12h30 sans que personne ne soit blessé dans l’opération, et de récupérer à l’occasion d’une perquisition son arme de service et près de 200 munitions.
En effet, le mis en cause, un homme de 44 ans qui vivait séparé de sa femme et de leurs deux filles, exerce les fonctions de gardien de la paix au commissariat de police de la Ravine des Cabris.
S’il donnait satisfaction professionnellement, son comportement personnel était plus problématique : il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre le 4 novembre 2016 pour des fait de conduite en état alcoolique, survenus en juin 2016 au Tampon alors qu’il se trouvait hors service, à un mois d’emprisonnement avec sursis, 1 000 euros d’amende et 6 mois de suspension temporaire du permis de conduire. Suite à cette condamnation, il s’était vu notifier récemment une suspension temporaire de son habilitation d’officier de police judiciaire, une procédure disciplinaire étant par ailleurs en cours.
Placé en garde-à-vue ce jour du chef de violences aggravées n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail, il a été conduit à l’hôpital compte tenu de son état d’alcoolisation (1,16 mg/l) et de son agressivité.
L’enquête se poursuit afin de déterminer le déroulement exact des faits et de réunir tous éléments de personnalités utiles.”