Le policier qui a été agressé à coups de barre de fer jeudi, par un détenu qui se trouvait au CHU de Bellepierre, a accepté de témoigner.
Allongé sur son lit à l’hôpital, le policier agressé par un détenu le jeudi 13 avril, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bellepierre, ne peut pas bouger. Il nous raconte comment le détenu l’a abordé.
"Il me demande de pouvoir bénéficier d’un broc d’eau fraîche. Une fois que je le lui ramène, il me le balance en plein visage. Et, à ce moment-là, il récupère la barre de fer qu’il avait caché derrière la porte et me donne plusieurs coups avec."
"Je me protège des coups avec mes bras. Par terre c’était mouillé avec le broc d’eau qu’il m’avait balancé, donc je perds l’équilibre et je tombe. Je commence à recevoir des coups une fois par terre."
Le fonctionnaire de police a le visage méconnaissable. Il souffre de plusieurs contusions. Les plaies ouvertes ont nécessité 24 points de suture.
"Les médecins me demandent d’évaluer la douleur, de 0 à 10. À l’heure d’aujourd’hui, je suis à 6. Tout en sachant que hier, la douleur était à 10. À ce jour, je ne peux pas utiliser mes deux mains, je ne peux pas rester dans certaines positions."
"C’est vraiment de l’acharnement, je dirais voire même de la préméditation, parce qu’il savait comment procéder."
Seul face à cette agression subite, le policier n’a pu faire grand chose. C’est également sur son lit qu’il a appris l’interpellation du détenu.
"C’est un soulagement de pouvoir savoir que l’auteur des coups a pu être interpellé. Et qu’il devra répondre de ses actes. Aujourd’hui, on se rend compte que les forces de l’ordre sont systématiquement attaquées, ils agissent impunément. Et puis cela fait un moment que les fonctionnaires de police demandent des effectifs supplémentaires, afin de pouvoir exercer notre métier plus sereinement, et plus en sécurité."
Se remettant doucement de son agression, le policier devait sortir de l’hôpital dans le courant de ce vendredi après-midi, en fonction de l’amélioration de son état.
Le fonctionnaire de police attend désormais que justice soit faite.
La garde à vue (Gav) de l’agresseur présumé de ce policier se termine ce vendredi soir.
L’homme va retourner à la prison de Domenjod. Il sera jugé pour ces faits en comparution immédiate ce mercredi 19 avril.