Mardi 21 février, une attaque de requin a coûté la vie à Alexandre. Agé de 26 ans, ce passionné de bodyboard est décédé au niveau de l’embouchure de la rivière du Mât, à Saint-André. Cette nouvelle attaque a relancé la polémique portant sur la chasse aux requins. La Réserve marine est aussi pointée du doigt et ce matin, le bâtiment a été attaqué aux cocktails Molotov. Un véhicule a été touché.
"Tôt ce matin, cinq cocktails Molotov ont été lancés dans l’enceinte de la Réserve marine, dégradant légèrement un véhicule. Un tag a également été inscrit sur le mur de cet établissement" explique la préfecture de La Réunion.
Le préfet - Dominique Sorain - condamne fermement ces actes qui ne peuvent trouver aucune excuse. Il réaffirme le soutien de l’État à la Réserve marine et appelle chacun au respect mutuel et à l’apaisement.
"Tôt ce matin ou dans la nuit des cocktails Molotov ont été lancés à l’intérieur de l’enceinte du Gip", explique Karine Pothin, directrice de la Réserve naturelle marine.
Un véhicule, qui se trouvait dans la cour de la structure, a failli s’embraser. Les flammes n’ont fait que noircir la carrosserie. L’incompréhension est totale chez le personnel.
"Nous sommes un peu atterrés par la situation. On se sent un peu en otage par rapport à tout ce qui arrive. Comme dit la direction, cela commence à peser sur nous moralement, psychologiquement. C’est une atteinte dans nos locaux. Jusqu’où ça va aller ?" se demande Bruce Cauvin, responsable animation de la Réserve.
Sur les murs des locaux, des inscriptions "Krapo" ou "Assassin Krapo" en référence au petit nom familier que l’on donnait au surfeur qui a trouvé la mort mardi matin à la Rivière du Mât.
Le ou les individus qui ont commis ces actes criminels veulent désigner la Réserve comme responsable de la mort d’Alexandre.
"Cette situation est injuste. C’est un acte inqualifiable. On peut comprendre l’émotion par rapport à une mort, mais ça ne justifie pas ce genre de comportement. Nous sommes justes gestionnaires d’un territoire, nous ne sommes pas décisionnaires. Nous faisons juste notre travail", poursuit la directrice.
La Réserve marine a porté plainte, une enquête est ouverte. Les gendarmes de Saint-Gilles, ainsi que l’identification criminelle se sont rendues sur place. Les auditions du voisinage ont débuté.
"Le maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé, condamne fermement cet acte de violence que rien ne justifie. Il rappelle que rien ne se résout dans la violence et appelle donc à l’apaisement et au respect de l’institution.
Par ailleurs le maire de Saint-Paul apporte tout son soutien à l’ensemble du personnel de la Réserve Marine, extrêmement choqué par cet acte de violence."