La Réserve naturelle de la Marine de La Réunion publie une évaluation des effets constatés 7 ans après la première évaluation.
Les experts ont mené des études sur les effets de la Réserve marine sur le peuplement des poissons et des coraux sur le littoral Ouest de La Réunion. Le second rapport en 7 ans vient d’être révélé.
D’après les observations réalisées, la Réserve marine a bien eu des effets. Pour ce qui est des poissons, il y a une augmentation du nombre d’espèces différentes, une augmentation de leur biomasse (nombre d’individus). Ils sont présents à l’intérieur des zones sanctuaires mais aussi limitrophes : zones de protection renforcées et périmètre général.
Ainsi, entre la première étude et celle-ci - c’est-à-dire 7 ans - il y a plus de 40 espèces supplémentaires recensées sur les 250 existances.
Quant à la biomasse, elle est plus importante de 67% sur la zone sanctuaire.
D’après l’étude publiée, le nombre d’individus est plus qu’à Maurice ou qu’au Kenya.
Mais les scientifiques précisent que le repeuplement des zones récifales par les poissons est encore loin d’être satisfaisant.
Une diminution importante de la diversité corallienne dans et hors des sanctuaires a été observée (-18% à -40% au cours des 3 dernières années).
Même si le recouvrement corallien se maintient au fil des années, il y a aussi une hausse des gazons algaux qui montrent une perturbation du milieu.
Ainsi les tendances actuelles de perte de diversité en coraux durs et d’augmentation des gazons algaux observées sur les pentes externes des récifs de La Saline et de Saint-Leu constituent des faits préoccupants d’un point de vue environnemental. Elles sont liées à une dégradation générale de l’environnement littoral de l’ouest de La Réunion (érosion des bassins versants, urbanisation croissante, augmentation de la pollution des nappes phréatiques et coulées de boues qui ne sont pas liées au travail de la Réserve marine de la Réunion.
L’étude liste ensuite des conclusions et explique que le processus de la Réserve nationale marine de la Réunion se fera sur le long terme : avec un renforcement de la surveillance, une gestion environnementale des bassins versants et la sensibilisation des usagers.