Dimanche 23 octobre, un détenu du Centre de détention du Port à La Réunion a tenté de mettre fin à ses jours vers 14h40 alors que le deuxième tour de parloir se terminait et que les familles se dirigeaient vers la sortie... L’homme s’est servi d’un couteau de cantine bien affûté pour se taillader les deux avant-bras avant de poser la lame sur son cou. Le détenu a finalement été maîtrisé.
Alors que le deuxième tour de parloir se terminait hier vers 14h40 et que les familles se dirigeaient vers la porte d’entrée, "un détenu s’est alors tailladé les deux avant-bras devant elles avant de mettre son couteau de
cantine préalablement bien affûté sur sa gorge et bloquant par l’occasion l’accès sortie" explique par voie de communiqué le Bureau Local UFAP-UNSa Justice.
"Je veux voir un avocat… Je veux voir le juge… Personne ne s’approche sinon je me coupe la gorge..." aurait déclaré le détenu muni de son couteau.
Les familles présentes au parloir ont été prises en charge et "réorientées vers la salle parloir pour leur sécurité par les surveillants et le premier surveillant de service".
"Après un dialogue avec le détenu, celui-ci a accepté dans un premier temps de se mettre au niveau de la porte d’entrée. Au bout de quelques minutes de discussion, une intervention spontanée a été lancée suite à un moment d’inattention de ce dernier. Le détenu s’est retrouvé au sol puis menotté dans la foulée".
Le Bureau Local UFAP-UNSa Justice précise que ce détenu a déjà tenté d’interpeller l’administration sur son affaire à plusieurs reprises. L’homme a également été placé sous surveillance spéciale, avec contre-ronde la nuit.
Pour L’UFAP-UNSa Justice, il est clair que ce détenu voulait mettre fin à ses jours. L’homme avait également un courrier en sa possession - adressé à l’autorité judiciaire - et il parle bien de "suicide en prison".
L’UFAP- UNSa Justice félicite l’ensemble des agents présents pour leur sang-froid, ce qui a permis une gestion adaptée à la situation.
L’UFAP-UNSa Justice réclame "des témoignages officiels de satisfaction pour les agents présents lors de et incident marquant qui, sans leur intervention et leur professionnalisme aurait pu provoquer de graves choc psychologiques auprès des familles et personnels présents, sans oublier d’autres conséquences telles que prises d’otages...".
L’UFAP-UNSa Justice dénonce le manque de sécurité des familles lors des parloirs, notamment sur les entrées et les sorties vers la salle parloir/activités.