Maurice Gironcel, le maire de Sainte-Suzanne, était jugé ce vendredi pour achat de voix. Son avocat, Rémi Boniface, était sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion pour parler de cette affaire.
"Je ne peux pas sourire parce que c’est terrible"
Rémi Boniface a d’abord réagi suite aux réquisitions du procureur de la République, ce vendredi 8 juillet, à l’encontre de son client : 6 mois de prison ferme, 5 ans d’inéligibilité et 10 000 euros d’amende.
"Je ne peux pas sourire parce que c’est terrible. Mais, pour moi, c’est complètement hallucinant".
Il développe : "Nous avons un procureur de la République qui demandait simplement au tribunal correctionnel que Maurice Gironcel s’explique sur deux cas. Le premier, dans lequel un homme déclare qu’il a reçu une enveloppe avec un billet de banque à l’intérieur. Mon client dit que ce n’est pas le cas, et indique avoir rendu à ce monsieur les factures qu’il lui montrait pour lui prouver qu’il était en situation financière difficile. Les gendarmes, qui font leur enquête, disent que rien ne permet de les départager. Mais le procureur décide quand même de le poursuivre."
"J’ai voulu piéger Maurice Gironcel"
L’avocat de Maurice Gironcel d’évoquer ensuite le deuxième point du dossier. "Il y a surtout le cas d’une dame, qui vient dire à l’audience : “J’ai voulu piéger Maurice Gironcel, je suis venue l’enregistrer. Je voulais savoir jusqu’à quel point il était honnête lorsque l’on venait exposer les difficultés financières".
Rémi Boniface d’expliquer que son client est tombé dans le piège qui lui a été tendu. "Les gendarmes lui demandent comment il a pu être assez naïf pour tomber dans ce piège tendu par de telles personnes".
Le conseil de Maurice Gironcel explique même que la partie adverse souligne que dans cette affaire, les faits qui sont reprochés au maire de Sainte-Suzanne ne concernent pas un achat de voix. “L’avocat de la femme a dit qu’on ne lui a pas demander de voter pour ni de convaincre des gens à voter pour Maurice Gironcel ou de s’abstenir. Comment un procureur peut oser dans ce cas, demander au tribunal 6 mois de prison ferme et 5 ans d’inéligibilité.
Dans le cadre de cette affaire, Maurice Gironcel, le maire de Sainte-Suzanne, sera fixé sur son sort le 30 août prochain.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Rémi Boniface, avocat de Maurice Gironcel, dans la vidéo ci-jointe.