Dans l’affaire du foyer de l’enfance de Terre Rouge de Saint-Pierre, trois élus ont été condamnés aujourd’hui à des peines d’inéligibilité. La présidente du Conseil Départemental écope de la plus lourde peine avec trois ans d’inéligibilité. Le rappel des faits.
Un courrier de la CFTC dénonçant une discrimination à l’embauche
Tout est parti d’un courrier. Celui envoyé par la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). Dans le courrier envoyé le 20 août 2008 au procureur de la République de Saint-Pierre, le syndicat dénonce une discrimination à l’embauche, qui concerne le foyer de l’enfance de Terre Rouge.
Une dénonciation réalisée après la victoire de Nassimah Dindar, en 2008 à la présidence du Conseil général. Et où une quinzaine d’employés du foyer voient la non-reconduction de leur contrat à durée déterminée (CDD).
Nassimah Dindar mise en examen pour discrimination à l’embauche
Selon les anciens agents, ces postes auraient été confiés à des sympathisants politiques.
Après avoir été placée sous le statut de témoin assisté en novembre 2013, la présidente du Département est finalement mise en examen le 27 décembre suivant, pour discrimination à l’embauche, en raison des opinions politiques.
Après 8 ans d’enquête, le procès se déroule sur deux jours, les 10 et 11 mars dernier au tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
À la barre comparaissent plusieurs élus dont la présidente du département Nassimah Dindar, un député, Jean-Jacques Vlody, un maire en exercice, Bachil Valy, mais aussi des élus du Département, Michel Soucramanien et Yvon Bello : 5 personnes au total. Les élus sont poursuivis pour complicité.
3 ans d’inéligibilité sont requis contre Jean-Jacques Vlody, Bachil Valy et Nassimah Dindar, avec un verdict attendu pour le 2 juin prochain.
Trois élus condamnés ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre
Nassimah Dindar est aujourd’hui fixée sur son sort. En effet, le délibéré est tombé ce jeudi 2 juin au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. La présidente du Conseil départemental a été condamnée à 3 ans d’inéligibilité, 8 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende.
Bachil Valy écope de 4 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité, Jean-Jacques Vlody est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 18 mois d’inéligibilité.