Le procès en appel de la "maison de l’horreur" s’est ouvert hier matin à la Cour d’Assises de Saint-Denis, avec le témoignage des victimes. Les accusés, un couple vivant à la Plaine des Cafres, présenté comme tortionnaire, contestent certains faits.
Le témoignage des experts psychiatres et le retour à la barre de Marie-Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux au programme aujourd’hui aux Assises de Saint-Denis.
Le 27 février 2015, les deux accusés ont été condamnés, en première instance, à 30 ans de prison pour des faits de séquestrations, violences aggravées, viols, proxénétisme est maintenant fixé sur son sort.
Des accusés qui se rejettent la responsabilité des faits commis
Le couple de tortionnaires, vivant à la Plaine des Cafres, avait décidé de faire appel, car contestant certains faits qui leur étaient reprochés. L’un et l’autre se rejette les responsabilités.
Excepté le viol sur sa belle-mère, Marie-Daisy Delaplaine reconnaît l’ensemble des faits qui lui sont reprochés. Pascal Poudroux dément être l’instigateur des atrocités, comme l’affirme son avocat, Jean-Christophe Molière. "On estime que la peine à laquelle il a été condamné, la même peine que madame Delaplaine, n’est pas justifiée. Nous essayons de montrer (...) qu’il était grandement influencé par elle".
George-André Hoarau, l’avocat de Marie-Daisy Delaplaine, défend soutient l’inverse. "Son rôle est bien plus important que celui de madame Delaplaine. Je pense que la cour saura rétablir le différentiel en faveur de ma cliente".
Ce jeudi marque le deuxième jour de leur procès en appel, qui s’est ouvert hier à la Cour d’Assises de Saint-Denis.
Le premier jour du procès avait été marqué par le témoignage des victimes, au nombre de cinq, dont la mère de l’accusé. Une nouvelle épreuve pour ces victimes qui ont subi de terribles sévices.
Des sévices en nombre
En premier instance, un expert psychiatre avait décrit un "couple diabolique", tout en ajoutant que "chez eux la perversion est sans limite".
Face aux jurés, les deux sans domicile fixe (SDF), qui font partie des victimes, évoquaient les tortures subies par la mère d’un des accusés. Dans la chambre des enfants, la grand-mère était ligotée, et prostituée par le couple Delaplaine et Poudroux.
Des faits insoutenables ont été commis : manche à balai et piment dans les parties intimes.
Le sort réservé aux deux SDF n’était pas plus enviable. Ils ont également subi différents sévices. Des excréments de chien, des vers de terre, et un bocal de piment servi dans une assiette comme nourriture.
Marie Daisy De Laplaine est considérée comme le cerveau dans cette affaire. En première instance, elle avait aussi été reconnue coupable de viols en plus des faits de séquestrations, violences aggravées, viols, proxénétisme qu’elle partage avec son compagnon de l’époque, Pascal Poudroux.
Le verdict de ce procès en appel de la "maison de l’horreur" est attendu ce vendredi. Le couple encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle. Soit la même peine maximale pour laquelle ils avaient été condamnés en première instance, et dont ils avaient fait appel.