L’affaire du foyer de Terre Rouge : de quoi s’agit-il précisément ? Que reproche-t-on et à qui ? Retour sur l’affaire, qui a éclaté après une lettre adressée par le syndicat CFTC au parquet de Saint-Pierre.
C’est un courrier de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) envoyé au procureur de la République de Saint-Pierre qui révèle, le 20 août 2008, l’affaire du foyer de Terre Rouge.
Dans ce courrier, le syndicat dénonce une discrimination à l’embauche. Au lendemain de la victoire de Nassimah Dindar en 2008 à la présidence du Conseil général, une quinzaine d’employés du foyer voient leur contrat à durée déterminée (CDD) ne pas être reconduit.
Nassimah Dindar mise en examen pour discrimination à l’embauche
Selon les anciens agents, ces postes ont été confié à des sympathisants politiques. Après avoir été placée sous le statut de témoin assisté en novembre 2013, la présidente du Département est finalement mise en examen le 27 décembre suivant, pour discrimination à l’embauche, en raison des opinions politiques.
M.Soucramanien, Y.Bello, B.Valy et J.-J. Vlody également poursuivis
"La présidence, est mise en examen parce que c’est la présidente qui signe les contrats. Ces personnes je les connais pas, donc attendons de voir ce que les juges et la justice rendra comme décision par rapport à ce qu’on appelle l’affaire du foyer de Terre Rouge", déclarait à l’époque Nassimah Dindar, sur le plateau du JT d’Antenne Réunion.
Quatre autres conseillers généraux auraient participé au recrutement : Michel Soucramanien, Yvon Bello, Bachil Valy et Jean-Jacques Vlody sont également poursuivis. Ce dernier évoque un complot politique. "Oui visiblement, la machination politique dans ce dossier vise à atteindre mon intégrité. À jeter du discrédit sur ma candidature, parce qu’on veut m’abattre politiquement", avançait-il lorsque cette affaire éclate.
Après 8 ans d’enquête, le procès se déroule sur deux jours, aujourd’hui et demain, au tribunal correctionnel de Saint-Pierre.