La tante de Patrice Nirlo, Marie-Lise Poudroux explique ce que vit l’accusé à la veille de son procès et comment il s’explique son geste. Une prise de parole exclusive en direct dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Marie-Lise Poudroux, tante de Patrice Nirlo, livre un témoignage exclusif en direct dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Elle le voit au parloir chaque semaine et nous éclaire sur l’état d’esprit de l’accusé à la veille du procès.
L’état d’esprit de Patrice Nirlo
"Il appréhende mais en même temps, il l’attend parce qu’il a besoin de savoir ce qu’il va se passer. Sa vie a été mise en suspens. Il regrette très profondément ce qu’il a fait, il ne voit pas ses enfants grandir et c’est ce qui le touche le plus. Il sait qu’il a fait beaucoup de mal à sa famille. Il est pressé que ce procès s’achève. Il sait qu’il doit payer sa dette."
"Il a beaucoup de mal à expliquer son geste. J’ai eu l’impression qu’il y a un moment eu deux personnes. Il me dit que ’tarie, ce n’était mpas moi’. Il ne sait pas quelle force le poussait, il n’était pas lui-même, il avait besoin de prouver des choses."
"Une nature qu’il aimait"
"Pour avoir lu plusieurs d’histoires sur ce genre de fait. J’ai l’impression d’avoir à faire à quelqu’un malade de troubles obsessionnels. Il ne se souvient plus des excuses qu’il donnait pour expliquer qu’il partait alors qu’il allait mettre le feu."
"Cette nature qu’il aimait énormément. Son père était randonneur, depuis son plus jeune âge, il allait en randonnée. Pour lui, en éteignant ses feux, il avait peut-être l’impression d’être un sur-homme, c’est ce qu’il essaie de comprendre."
Être pompier, une obsession
"Je l’ai vu en tant que pompier volontaire et je l’ai vu travailler dur pour réussir le concours de pompier. On s’en veut de ne pas avoir vu, mais on est passé à côté de tout ça."
"Il m’a dit : ’Si je sors de là, j’irai remercier le camarade qui m’a dénoncé, sinon j’aurai pu être un assassin et j’aurai pu arriver à l’inévitable’."
La douleur de la famille
"Il comprend tout à fait ce qu’il a fait. Il comprend que son acte était fortement compréhensible. On est une famille désabusée depuis ces faits."
"Je comprends que certains ne viendront pas. J’ai eu le courage parce que je me suis fait suivre, j’ai été le voir. Certains de ses très proches ne sont pas réussis à aller le voir. Je me fais un devoir d’y aller et de le réconforter."
"Il travaille avec le psychologue parce qu’il sait qu’il doit effacer sa vie de pompiers. Il a proposé à ses collègues pompiers d’envoyer son matériel à des collègues malgaches. Il a gâché sa vie mais il veut que ça aide certains."
"Il est sûr qu’il ne veut pas recommencer. Il veut être avec sa famille."