Selon la Cour des Comptes, la dette de l’assurance chômage menace la pérennité du dispositif. L’institution propose donc à l’État de réduire les aides versées aux chômeurs.
Après le tourisme, la surrémunération et bien d’autres sujets, la Cour des Comptes se penche sur l’assurance chômage (indemnités suite à un licenciement) Le dispositif serait menacé à cause d’une allocation trop importante pour un grand nombre de chômeurs.
Selon l’Unédic, gestionnaire du régime, la dette devrait en effet atteindre 29,4 milliards d’euros fin 2016, pour plus de deux milliards et demi d’allocataires.
La Cour des Comptes évoque un régime très généreux avec un "taux de remplacement élevé par rapport aux autres pays de l’OCDE", le "plus grand nombre de chômeurs couverts", une durée maximale d’indemnisation parmi "les plus élevées" et le "montant maximal d’indemnisation (6200 euros nets par mois) le plus élevé parmi les pays comparables".
Indemnisation, allocation
La Cour des comptes propose notamment : "Le passage de la durée maximale d’indemnisation à trois ans pour les plus de 55 ans, au lieu de 50 ans aujourd’hui, représenterait une économie de 450 millions d’euros."
Cependant, l’institution explique que réduire la durée d’indemnisations chômage va aussi voir les demandeurs d’emplois concernés obtenir d’autres types d’aides. Il y aurait donc par la suite une "hausse des prestations versées dans le cadre du régime de solidarité."
Autre solution évoquée : la baisse d’un point de l’allocation pour un chômeur célibataire sans enfant (actuellement à 70 % de son ancien salaire net) "représenterait une économie de 422 millions d’euros".
Quelle réforme ?
L’Europe se penche dans les prochains jours sur le sujet de l’assurance chômage. Les partenaires sociaux et les élus vont débattre pendant les prochains jours du montant dans chaque pays. Bruxelles aimerait une réforme pour réduire la dette de la France liée à ce dispositif.
De son côté, François Hollande, président de la République, a aussi fait allusion à la durée de l’allocation chômage. Il a rappelé qu’elle est l’une des plus longues en Europe alors que le temps imparti pour la formation est la plus courte. Il propose notamment un inversement pour faciliter le retour à l’emploi des chômeurs.