Au mois de juin 2014, à Grand-Bois, deux personnes sont mortes après s’être retrouvées en difficulté en mer lors d’une sortie de plongée. Une troisième personne a été sauvée miraculeusement et une enquête pour "homicide et blessures involontaire contre X" a été ouverte. Le procureur demande la mise en examen du patron du club de plongée.
Lundi 9 juin 2014, s’est produit un accident de plongée mortel. Deux femmes sont mortes et une troisième a miraculeusement survécu en s’accrochant durant plusieurs heures à un rocher.
Lors d’une sortie plongée au large de Saint-Pierre, non loin de Grand-Bois, à l’emplacement du récif artificiel, un groupe de 8 plongeurs s’est trouvé en difficulté.
Une mer déchaînée
Ce soir-là, la houle et le vent sont forts sur le littoral. Dans le groupe, 5 plongeurs sont remontés à la surface sains et saufs. Une des trois femmes restées à l’eau, parvient à rejoindre le bateau mais décède des suites d’un malaise cardiaque.
Deux autres restent à l’eau et s’accrochent à un rocher. L’une des deux plongeuses est balayée par de fortes vagues et son corps sans vie aperçut par les pompiers n’a pas pu être récupéré. La dernière victime s’accroche au rocher durant plusieurs heures, pendant ce temps les pompiers tentent de lui venir en aide.
C’est l’hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie qui parvient à ramener sur la terre ferme la victime grâce au travail du Peloton de la Gendarmerie de Haute montagne.
18 mois d’enquête
Aujourd’hui, l’enquête est toujours en cours. Selon Le Journal de l’Île, le parquet a demandé il y a quelques jours, la mise en examen du gérant du club de plongée impliqué dans le drame. Le procureur de Saint-Pierre estime que le patron du club de plongée à une part de responsabilité dans l’accident.
Cette demande doit tout de même être suivie par le magistrat instructeur pour que l’homme soit renvoyé devant le tribunal correctionnel pour homicides involontaires.
Toujours selon Le Journal de l’Île, le parquet semble disposer d’éléments qui relèvent de manquements de la part du gérant du club. Plus précisément, savoir si le patron du club était encadrant de la plongée ou si celle-ci se faisait en autonomie.
En effet, c’est le rôle qu’il a tenu ce jour-là qui déterminera le sort du patron. Si ce dernier était encadrant, il est donc directement impliqué dans la mort des deux victimes. Si les plongeurs sont sortis de façon autonome, cette plongée dramatique s’est faite à leurs risques et périls.
D’autres éléments penchent dans la balance contre le gérant du club puisque, selon Le Journal de l’Île, ce dernier disposait d’un bateau qui n’était pas aux normes pour ce genre de sortie.
Quant à l’équipement, il a été saisi et analysé mais on ne sait pas encore s’il y a eu des manquements qui auraient pu coûter la vie aux deux plongeuses.