Les trois femmes (élèves du gourou présumé de Saint-Louis) interpellées hier ont été relâchées à l’issue de leur garde à vue. Mais elle se sont vu notifier une convocation devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre le 24 mars 2016. Elles seront toutes les trois jugées pour "organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration, participation à un attroupement après sommation de se disperser" et "trouble à la tranquilité d’autrui par agressions sonores".
Par voie de communiqué, le procureur de La République de Saint-Pierre révèle que les trois jeunes femmes interpellées hier à Saint-Louis seront jugées en mars 2016.
Suites de l’affaire dite du "Gourou" de Saint-Louis
Le procureur de La République de Saint-Pierre rappelle que le 17 octobre dernier, un groupe d’une quinzaine de femmes s’est rassemblé devant la gendarmerie de Saint-Louis pour :
- réclamer le retour à Saint-Louis des deux personnes mises en examen et placées sous contrôle judiciaire (avec interdiction de paraître à Saint-Louis) dans le cadre de l’information judiciaire ouverte la semaine dernière du chef d’abus frauduleux de l’ignorance ou de la faiblesse de personnes en état de sujétion psychologique ou physique résultant de pression ou de technique de pression de nature à altérer le jugement ;
- exiger une nouvelle rencontre avec le Procureur de La République
Les manifestantes n’ayant pas souhaité rencontrer le Substitut du Procureur qui s’était pourtant déplacé le 17 octobre, et ayant perturbé les abord de la gendarmerie "par leurs cris et vociférations tout au long de la journée du 17 octobre et de la nuit du 17 au 18 , le préfet de La Réunion a pris un arrêté interdisant toute manifestation devant la gendarmerie de Saint-Louis le 18 octobre 2015.
Toujours par voie de communiqué, le Procureur de La République souligne que le 18 octobre, "les manifestantes ayant décidé de maintenir sur la place malgré une rencontre avec le procureur, trois d’entre elles ont été placées en garde à vue et les autres évacuées".
A l’issue de leur garde à vue, elles se sont vu notifier une convocation devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre le 24 mars 2016. Elle seront jugées pour les chefs suivants :
- organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration,
- participation à un attroupement après sommation de se disperser
- et trouble à la tranquillité d’autrui par agressions sonores.