Le site internet canadien mettant en relation des internautes voulant avoir des affaires extraconjugales a été piraté ce mois-ci. Les données personnelles de 37 millions d’utilisateurs ont été publiées dont celles d’au moins 3 Réunionnais.
Début août, des pirates s’attaquent à la société Avid Media Life. Leur cible : le site de rencontre extra-conjugales, Ashley Madison.
Les pirates expliquent s’attaquer à cette société qui selon eux n’est pas transparente envers ses utilisateurs. La société offre moyennant paiement l’assurance de la protection des données personnelles des usagers. Le piratage des informations privées des internautes inscrits prouvent bien le contraire.
Les pirates ont demandé aux dirigeants du site de le fermer, s’opposant à ses "valeurs". Mais le 19 août, Ashley Madison.com était toujours en ligne.
Les données privées de 37 millions d’utilisateurs ont donc été déversées sur la toile.
Aujourd’hui, le Noel Biderman, le PDG du groupe canadien Avid Life Media, a démissionné.
3 Réunionnais se sont inscrits
Parmi les données publiées sur la toile, les transactions bancaires des utilisateurs vers le site Ashley Madison dont le service est payant.
Et c’est dans cette liste de près de 10 millions d’entrées sur les 7 dernières années que se trouvent les informations de 3 Réunionnais, à La Possession, au Tampon et à Saint-Louis.
Ce piratage rend accessible une partie de leurs données privées comme leur adresse, leur numéro de compte bancaire, le montant de leur transaction, les dates de ces paiements. À noter que ces informations sont tantôt complètes ou partielles.
Une enquête en cours
C’est le FBI qui mène les investigations judiciaires dans cette affaire.
Aux Etats-Unis, l’armée s’intéresse à des milliers de comptes créés avec des adresses e-mail militaires. À noter que dans ce pays, l’infidélité est sévèrement sanctionnée par le code de conduite de l’armée.
Au Canada, au moins deux suicides pourraient être liés à la publication de la liste d’utilisateurs.
Une écrasante majorité de faux profils féminins
L’analyse de la base de données montre notamment que les utilisateurs du site étaient essentiellement des hommes. Parmi les 5 millions de profils féminins, seuls 1 500 ont vérifié leurs messages internes.